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D'avance merci. Service technique Sebasol Vaud.
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| Date : 07.08.2003 De : Service technique Sebasol VD |
Chauffe-eau | Bonjour,
Il est très difficile de comprendre votre question, car un chauffe-eau dans notre sens et définition est un accumulateur d'eau chaude. En ce cas, il ne sert à rien pour une piscine. En prenant votre question au sens le plus large je dirais qu'il y a plusieurs moyens de chauffer une piscine avec des capteurs solaires thermiques, qu'il y ait ou non chauffe-eau dans la maison.
1. Chauffer seulement la piscine. En ce cas les capteurs solaire thermiques plan vitrés, même autoconstruits comme chez nous, sont trop chers pour l'utilisation que vous voulez en faire. Il vous faut aller acheter des capteurs caoutchouc noir EPDM dans le rayon jardin des grandes surfaces, les étendres sur le sol et faire directement circuler dedans l'eau de la piscine. Cette solution est économiquement bon marché, même si elle est écologiquement moins pertinente car vous ne construisez une installation solaire que pour rendre plus accessible un objet de luxe : la piscine. Accessoirement, en élevant la température de l'eau de la piscine en été (comme par exemple dans nos périodes de canicule), vous accroissez la prolifération bactérienne et augmentez de ce fait les quantités de produits à injecter et aussi les heures de pompe de circulation(habituellement de 500W à 1 kW) du filtre à sable.
2. Utiliser la piscine comme "radiateur de surchauffe" pour y dissiper la surproduction d'été. Voir installation Fadi sur ce site et bientôt Chollet, Stücker etc. Cette utilisation est plus sensée car dans ce cas l'utilisation prioritaire de l'installation solaire est de couvrir d'abord les besoins d'eau chaude sanitaire (ECS) et chauffage et ENSUITE d'utiliser la surproduction estivale pour chauffer la piscine, ce qui permet en sus de régler les problèmes de surchauffe estivale. Il faut bien sûr que a piscine existe déjà car cela n'a aucun sens écologique ou économique de construire une piscine pour régler le problème de la surchauffe de l'installation... alors qu'un radiateur de surchauffe (cf. boite à outils sur le site) ou la décharge nocture de l'installation y suffirait. Mais dans ce cas la décharge dans la piscine permet de poser plus de m2 de surface solaire que le dimensionnement du chauffe-eau le permettrait, ce qui accroit la couverture solaire annuelle en ECS ou en appoint chauffage et donc l'autonomie. En outre, comme le capteur est bon marché et que le coût du reste est fixe, cela a aussi un certain sens économique car cela diminue le coût du kWh produit par l'installation. En ce cas, et en ce cas seulement, on peut espérer avoir un écobilan "acceptable" du système bâtiment / installation solaire /piscine, mais le calcul n'est pas évident : il faudrait déterminer la couverture additionnelle due à l'installation solaire dimensionnée plus grand (faisable avec des programmes professionnels comme Polysun, accessibles en version démo sous www.solarenergy.ch/SPF mais gare! il faut savoir les utiliser), convertir cette couverture additionnelle en économie de fossile, puis convertir cette économie de fossile en énergie primaire non renouvelable (ENR), tonnes de CO2 équivalent (CO2équ) etc. et comparer cette économie à la production additionnelle d'ENR et CO2equ qui résulte du fait de plus d'heure de pompe de circulation de la piscine et plus de produits dans la piscine.
Nous n'avons pas fait ce dernier calcul faute de temps et aussi pour ne pas réinventer la poudre une nouvelle fois : les études faites à la Confédération Suisse (Frischknecht at. all) montrent qu'à priori, pour ce genre d'installations, la courbe de réponse est assez "plate", ce qui veut dire que les + et les - se compensent au moins en partie. Il reste donc pour l'utilisateur le gain d'une plus grande autonomie envers le fossile et le gain qualitatif de pouvoir utiliser la piscine plus tôt et plus tard dans la saison. Donc, en prenant en compte ces critères par rapport au cas d'une piscine non chauffée au solaire, un gain finalement. Cependant, il faut bien se mettre en tête que ce bilan ne prend pas en compte la construction et l'opération de la piscine elle-même, qui est un objet qui consomme du fossile, des produits chimiques et de l'eau. Si vous avez donc une réelle conscience écologique et sociétale, vous éviterez donc de construire une piscine et utiliserez l'argent ainsi économisé pour réaliser des tas d'autres applications qui sont peut-être moins classique dans le domaine du bonheur domestique version fantasme de propriétaire, mais tout aussi porteuses de plaisir et, si vous restez dans le domaine de l'énergétique du bâtiment (ce qui n'est pas obligatoire) beaucoup plus efficients.
En espérant vous avoir répondu à satisfaction.
Avec mes salutations ensoleillées.
Le Nain dans les Tuyaux
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Messages sur le même sujet de discussion | Chauffe-eau Posté par Marie le 07.08.2003
Chauffe-eau Posté par Service technique Sebasol VD le 07.08.2003
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