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Beaud D projet 2 (1637 Charmey) 18m2 eau chaude sanitaire et appoint chauffage pour 3 appartements et un atelier sur 2 bâtiments, rénovation et construction à neuf



Avec cette installation, M. Beaud fait partie de pionniers comme M. Corminboeuf ou Bourrit, en attendant encore plus fort avec d'autres réseaux relocalisés citoyens. Nous sommes ici (2014) au coeur des programmes de reconquête : des citoyens ordinaires font leur propres réseaux sans rien demander à personne.

Ici M. Beaud a rénové une vieille grange en bâtiment neuf. Objectif : louer. Il y a mis une installation solaire thermique (il fallait refaire le toit, alors pourquoi se priver ?). Evidemment en autoconstruction, que le prix de la chaleur produire flirte avec zéro. Celle-ci n'alimente pas le bâtiment du locataire, mais un stock central combiné Jenni, fabriqué en Suisse, increvable (en 20 ans, jamais on en a eu un seul de crevé) dans le bâtiment ancien. La distribution chauffage du bâtiment neuf part de l'ancien, avec un comptage de chaleur pour déterminer la quantité annuelle livrée au locataire.

A priori, le statut de locataire pousse à la déresponsabilisation, du simple fait qu'on n'est ni propriétaire, ni en viager (autre mot pour : droit de superficie, forme intéressante d'accès au bien commun, où l'habitant a l'obligation de prendre soin de la chose sur laquelle il a priorité, sous peine de perdre son droit de péremption, ce qui a l'avantage de ne pas vider la responsabilité de prendre soin de son sens, ce qui est le cas avec la location, tout en instaurant un autre régime que celui de la propriété).

La diminution des charges est une incitation, mais elle est illusoire sans décompte individuel de chauffage. Et même là, vu que notre pays est la salle de concert du Titanic monde qui coule, et même si tout le sud de l'Europe est déjà tombé, et même si en France et en Belgique la précarité explose, il est rare que ce genre de préoccupation passe chez nous sur la plus grosse bagnole ou les vacances. Quand il se sent concerné, un locataire peut en général, s'il est à l'actif du décompte individuel de chauffage, guère faire mieux que de tourner des vannes thermostatiques pour consommer moins, ce qui est déjà pas mal mais ne va pas très loin. Et dans le cas d'une facturation des charges à la surface, son action est diluée par celle des autres locataires, alors son premier devoir est de lutter contre le déprime que lui inspire les comportements irresponsables de concitoyen(ne)s.

Mais ici il a plus d'options. Il paie la chaleur qui lui arrive du stock central au prix du mix solaire/mazout calculé sur la base des comptages de chaleur (production solaire thermique) et de la consommation (niveau citerne) de l'année précédente. Le coût de ce mix est formé du coût du kWh mazout (combustible, amortissement, charges) et du coût du kWh solaire thermique (pas de combustible le soleil n'envoie pas de facture, amortissement, pas de charges ou très peu vu qu'il s'agit d'autoconstruction) au prorata des productions/consommations réciproques. Ce coût solaire est évidemment fonction d'à quel prix l'autoconstructeur compte son travail dans le coût de l'installation solaire. S'il ne le compte pas, ou à un prix d'ami, alors le coût du kWh solaire est de loin inférieur au prix du kWh mazout. En outre, du fait que l'installation est en autoconstruction Sebasolienne, il est possible qu'ainsi l'autoconstructeur ait pu passer LA BARRIERE DU CASH qui flingue tous les pauvres, et donc que le COUT DE L'ARGENT soit nul dans le coût de l'installation solaire, ce qui est la base de toute la vie (qui ne vit pas sur le crédit) et donc le coût du kWh produit solaire est encore moins cher. Si enfin vous ajoutez à cela que le SERVICE APRES-VENTE EST VAPORISE vu que l'autoconstructeur gère seul son installation, et que peut-être en plus, des DIMINUTIONS DE CHARGES (électricité, ramonages, controles citerne) sont à attendre du côté du mazout grâce au solaire qui couvre une partie des besoins, alors le coût du kWh solaire est EXPLOSIVEMENT moins cher(des TONNES de calculs sur la base de décomptes REELS sur ce site, en particulier dans les JOURNEES PORTES OUVERTES en page d'acceuil). Le prix du kWh mix beaucoup moins cher, et le sera d'autant que les occupants établissent des stratégies de consommation qui privilégient le solaire sur le mazout.

Sur cela il peut donc déjà économiser, par exemple avec des stratégies HOPF avec l'installation solaire et de la décroissance. Il possède de plus un autre moyen : produire de chaleur renouvelable pour tout le monde via du bois. Car M. Beaud a installé dans ce logement un poêle hydro qui développe 17 kW avec 82% dans l'eau, une vraie merveille à 86% de rendement. Donc quand il utilise son poêle, il met d'une part 3 kW aérauliques dans les pièces, ce qui veut dire que toutes les vannes thermostatiques se ferment et que plus rien ne vient du stock central (le bâtiment neuf est MoPec 2008, et pas grand, 3 kW c'est donc bien assez). Mais il met aussi 14 kW dans le stock central. Et cette chaleur lui est mesurée via un autre compteur. Et elle sera payée au prix de la chaleur mix de l'année précédente.

Bon, à présent quel est l'intérêt du locataire ? Tirer de la chaleur qu'il paie en se plaignant que le monde est vraiment trop injuste de ne pas donner de repas gratuits ? Ou bien mettre des bûches dans son poêle, bûches qui produiront une chaleur à un prix de un peu - s'il les achète au bucheron - à énormément moins cher que celui la chaleur mix s'il se chauffe trois fois à les faire lui-même ? Vous commencez à comprendre on espère. Et ce faisant, il augmente la part d'énergie renouvelable (ici bois) mise à disposition des deux bâtiments. Ce qui relègue le mazout au statut d'un système d'appoint de sécurité, en attendant de le virer au moment de la mort de la chaudière dans beaucoup plus longtemps que les 'après 15 ans une chaudière elle est foutue' du vendeur de chaudière dont l'intérêt est à l'obsolescence des produits pour que son chiffre d'affaire et le PIB augmente, et que les ressources diminuent, et que le bilan EPnR (Energie Primaire non Renouvelable) empire. Bref qu'on dise que c'est super le Progrès d'aller ainsi plus vite dans le mur à se fabriquer du boulot à tout saloper à faire des trous pour tout saloper à les reboucher, ainsi que le veux le second principe de la thermodynamique.

S'il y a assez température due au solaire dans le stock, il en est informé via une led et il sait qu'il n'est pas nécessaire de mettre du bois. S'il en mettait, cela diminuerait la production solaire et donc augmenterait le coût du mix pour l'année suivante. Il ne pourrait néanmoins pas spéculer dessus car la température de retour élevée au poêle en diminuerait le rendement. Enfin, cela augmenterait la part aéraulique dans sa pièce, ce qui serait source d'inconfort et de plus de pertes par transmission et aération, qui serait alors aussi de la perte pour son portemonnaie, vu qu'il foutrait ainsi de la chaleur bois dehors.

Quel est l'intérêt du propriétaire, à part le fait que ces options offertes aux locataires accroissent l'attractivité de son bâtiment ? Et bien, 14 kW, c'est pas rien. Imaginons que, par exemple au moyen des stratégies anti effet rebond de Sebasol (cf www.sebasol.info/public/contrat.pdf), il rénove son bâtiment ancien, ou applique d'autres stratégies, il se pourrait qu'une fois morte de sa belle mort, il ne soit plus nécessaire de remplacer la chaudière à mazout par une nouvelle. Peut-être la remplacerait-il par un autre poêle hydro plus avantageux et n'utilisant pas de mazout, voire... rien. Pigé ?

Ce qu'il y a de passionnant dans ces solutions, c'est d'une part qu'elle sont concrètes, contextualisées, et organiques. C'est la vie des gens dans des petits réseaux de partages relocalisés à courte distance qui déterminent leur optimum, et non pas des calculs spécieux et hors-sols assénés dans leur propre intérêt par des financiers ou des investisseurs (qui dès que cela va mal font du chantage au too big to die à tous ceux ils ont réussi à vassaliser à leur réseau, à commencer bien souvent par les communes elles-mêmes). Ensuite, d'un point de vue technique, cela se réalise sans experts, électronique compliquée, avec un tableur et une réunion annuelle entre le propriétaire et le (les quelques) locataire(s) ou les quelques autres habitants dans le réseau, aussi pour discuter de comment optimiser le schmildblick.


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