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Pellet (1274 Grens) 6m2 ECS,rénovation



Sur la demande du client, le champ solaire a été sorti de la toiture pour être incliné à 45°C.

On a beau faire des installations solaires depuis plus de dix ans et le dire. On a beau le dire et le redire dans ce site internet jusqu'à la nausée. On a beau le marteler et le remarteler au cours solaire thermique, à savoir que l'exigence 'les capteurs doivent absolument être à 45° pour l'ECS' est une LEGENDE du solaire, rien n'y fait : il y a toujours des gens qui se prennent la tête dans n'importe quel étau pour gagner trois cacahuètes de pourcent de rendement au prix de centaines de francs de surcoût.

Bon, les gens font comme ils veulent tant qu'ils peuvent payer... Et heureusement, si ça ne rapporte guère plus, on peut au moins faire ça beau.



Galerie

Vue extérieure. Les capteurs sont devant les vitrages de l'étage. Comme on le disait, c'est beau. Ca fait un peu pignon de loft.
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Vue de face
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Zoom
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Vue de côté. L'angle de 45° serait environs 20° sinon. Selon les simulations polysun, pour cette orientation de 45°E et une famille de 4 personnes, la différence de production équivaut à environ 100kWh par année. Soit sur 3000 kWh en moyenne pour une telle famille, une différence de 3%. Est-ce que cela vaut la peine du surcoût ? Telle est la question.

En montagne, la question pourrait se poser autrement à cause de la neige, qui glisserait de capteurs avec une telle inclinaison (mais elle resterait entassé au fond, car les capteurs ne sont pas au bord du toit) tandis qu'elle resterait sur les capteurs à 20°. Mais à Grens, la question ne se pose pas. On ne va pas quand même aller jusqu'à espérer qu'il descende des tonnes de neige à Grens !
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Vue arrière. La ferblanterie est en zinc-titane. Elégant, propre. Le "téton" cache la purge du champ. Spécialité de Nicolas Pahud que l'on peut voir sur ses autres installations.
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Vue classique. Mais ici intéressant : contrevenant à ses principes, Nicolas Pahud a serti en sortie d'ECS chaud. On peut espérer que les joints soient résistants à la température.

On remarque que l'échangeur du haut n'est pas utilisé. Il n'y a donc pas de charge fossile sur ce boiler. Cela veut dire que soit il y a un corps de chauffe électrique derrière, soit on est en préchauffage sur une chaudière combinée plus loin.
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Le siphon en sortie est un peu franchement riquiqui et il n'y a à priori aucune raison pour ne pas l'avoir fait un peu plus long. Manque de tube ???

La sonde est placé dans un doigt de gant trop bas. On ne peut à priori faire autrement car chauffe-eau n'a pas d'autre emplacement. Mais c'est un défaut que l'on relève sans arrêt au cours.

Si le doigt de gant est placé trop bas il n'y pas assez de surface d'échangeur sous la sonde pour "larguer" toute la chaleur qui vient des capteurs. Une partie de cette chaleur est donc renvoyée aux capteurs alors qu'elle devrait rester dans le chauffe-eau. Avec une chaudière cela n'a pas d'importance, car si elle voit arriver de l'eau chaude elle la renvoie, quitte à chauffer moins (si c'est une chaudière moderne). Dans les deux cas, la chaleur se retrouve dans le chauffe-eau, même si elle doit pour cela tourner plusieurs fois.

Mais pour le solaire c'est différent. Le soleil ne va pas s'ajuster parce que de l'eau plus chaude que prévu remonte au capteurs, ce qui fait que les capteurs sont plus chauds, et donc ils perdent plus (et les lignes aussi), et donc le rendement de l'installation est diminué. Ca arrive en particulier par temps variable : après un tirage d'eau chaude, quand l'eau froide arrive en bas du boiler, on renvoie dans les capteurs la chaleur d'hier ou d'il y a quelques minutes...

Un doigt de gant aussi bas est donc l'indice que ce sont des chauffagistes de base qui ont fait ce chauffe-eau et non des spécialistes en solaire.

Il a été décidé de ménager sous l'isolation un emplacement pour la sonde à la bonne hauteur.
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ECS avec mitigeur. Il faut encore isoler.
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VE avec le siphon. Le tube n'est pas en plastique mais en cuivre enrobé vicu. Normalement la ligne vers le VE ne doit pas être isolée. Heureusement le vicu est du plastique et n'isole vraiment pas bien. Nous dirons que ça sent la récupération de chute de cuivre...
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C'est la seconde solution qui est la bonne : on est en préchauffage. Le fait que la ligne soit non isolée est à corriger car sinon l'eau va refroidir avant d'arriver dans le chauffe-eau fossile. Déjà qu'elle est mitigée en sortie et donc qu'elle arrive à une T max de 70°
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Et voici l'objet. Une chaudière néolithique de 37 kW avec un chauffe-eau fossile qui est une passoire thermique. Et là, il y a aussi un problème, heureusement temporaire. Comme l'eau solaire va dans ce volume quand on tire, la chaleur se dilue dans tout le volume. Et en absence de tirage, comme ce bidule est une ruine qui pisse les pertes par touts les bouts, la température dans ce chauffe-eau de post-chauffage diminue bien plus vite que dans le chauffe-eau solaire.

En hiver, il n'y a pas de problème qualitatif, car le monstre de 37 kW est allumé et la température de consigne est maintenue dans le chauffe-eau fossile. L'ECS sort donc à une température suffisante. Mais en été, l'habitant va couper sa chaudière car il y a une tonne de pertes du machin antidéluvien à économiser (cf. http://www.sebasol.info/realisations.asp?id=402 et tant d'autres exemples pour la problèmatique). Et donc il n'y aura pas de consigne maintenue et donc il risque d'avoir des température ECS insuffisantes en sortie.

Evidemment en hiver ou si la chaudière est allumée, la T ECS est maintenue, mais on chauffe la cave avec les pertes. On paie donc très cher la qualité d'avoir une T de consigne ECS suffisante.

Pour améliorer un peu les choses, il faudrait faire un by-pass d'été. Ce by-pass permettait de vider le boiler fossile et de passer directement dans la distribution.

C'est ce qui aurait du être fait mais cela ne l'a pas été car il est prévu de virer le machin antidéluvien de 37 kW et de le remplacer par une petite chaudière performante (pas nécessairement à mazout, on peut prendre du pellet par exemple) qu'on branchera sur le serpentin du haut du boiler solaire. En ce cas le by-pass d'été sera devenu inutile et le mitigeur sera dans la position correcte. C'est pour cela que ce by-pass n'a pas été fait et c'est dans ce sens que la situation est temporaire.

Il ne reste plus qu'à espérer que cela ne va pas être un temporaire qui dure.
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