Une grande rénovation faite dans les règles de l'art énergétique : 22,5 m2 de solaire thermique, un Jenni de 2640lt, une ventilation centralisée et controlée, et un poêle à bûche hydraulique relié à l'accumulateur, le Powall Kobra.

Nous n'avons pas pour l'instant plus d'infos sur cette installation. Des données suivront.

Cette installation a obtenu le label Minergie-A, mais sebasolien, soit une autonomie permanente de 100% sur tous les jours, heures, minutes de l'année, au contraire de la version électrique du label, qui est une escroquerie scientifique à la notion de moyenne. Cette autonomie est obtenue via un TOUT PETIT PEU de bois. Si tout va bien, la consommation de bois annuelle devrait être de l'ordre de 0.25 (ZERO POINT VINGT CINQ) stères, soit l'équivalent de 50L (CINQUANTE LITRES) de mazout, pour tout le bâtiment, et donc à diviser par le nombre de personnes qui sont dedans (inconnu de Sebasol, mais ca fait de toute façon 1/4 de stère ou moins par personne, donc sous l'exploitation actuelle Suisse en bois de feu par personne). L'énergie solaire qui permet les 100% d'autonomie est évidemment stockée dans le bois.

Le bâtiment de M. Beuchat est donc à mettre dans la catégorie 'moins d'un quart de stère par personne'. Son dimensionnement cependant, est différent de celui des bâtiments Jaquier et Galliker. 36m2 de solaire thermique, ce n'est en effet pas la même chose que 15 ou 13.5. Pour nous, c'est hors de l'optimum simplicité/ résultat/ coût et on peut à raison le considérer au moins en partie comme un projet pilote, et donc pas représentatif du pouvoir d'achat typique de la population. Cela n'enlève pas les qualités et les enseignements que rapporte un tel bâtiment, mais ce serait faux de dire qu'il s'agit d'une construction habituelle. Notez que le prix de l'installation solaire est quand même très bas du fait qu'il s'agit d'autoconstruction. L'autoconstruction permet donc de faire mieux que le marché, mais ça, on le savait depuis une éternité.

Notez que Chancy c'est dans le canton de Genève, vous savez, ce canton où on dit que 'l'appoint chauffage vaut pas la peine'... Ce qui ne va pas empêcher d'entendre ce type de phrase improuvée répétée à l'envi partout, y compris dans les services cantonaux de l'énergie. Et ceci même si tous les jours, et avec des bâtiments normaux, Sebasol et les autoconstructeurs leur prouvent le contraire. Il va donc encore en falloir cogner à la bombe H sur des tronches qui, comme le disait quelqu'un, 'ont beaucoup de peine à être convaincues de ce qu'elles ne sont pas payées pour'. Et ceci jusqu'à ce qu'elles se disent 'M... pendant que j'y croyais pas, ces salauds l'ont fait. Bon, je vire ma cuti, et je vais dire que je l'ai toujours cru. A priori, si j'arrive à me faire payer pour, c'est l'essentiel'. Mais on a des archives... :-)

Pourquoi la version électrique du label Minergie-A est une escroquerie scientifique ? Pour comprendre cela, il faut faire de la science, et pas du commerce. L'énergie solaire se stock difficilement. Sous forme de chaleur, c'est dans des stocks d'eau. Sous forme d'électricité, c'est dans des batteries. La déontologie en matière de LCA (Life Cycle Assessment, ou en français, bilan sur le cycle de vie) consiste à définir une FRONTIERE au système dont on calcule le bilan. Par exemple, pour un système de chauffage d'un particulier dans une maison individuelle, la frontière c'est la maison, et le jardin ou le champ autour, si par exemple l'installation solaire est dans le terrain. Le réseau électrique par exemple, il est à l'extérieur de la frontière, le réseau routier itou, ok ?

Tout ce qui vient de l'extérieur de la frontière est par définition un MIX. Ce mix a alors des valeurs moyennes calculées sur un domaine suffisamment grand à l'extérieur de la frontière, par exemple un pays ou un continent. Ainsi en va-t-il de l'électricité : le mix Suisse valait en 2012 2.64 MJ d'énergie primaire non renouvelable pour 1 MJ d'élecricité à la prise. Cet valeur résulte du moyennage annuel de la production sur le territoire national et de l'import-export. Il y a là-dedans de l'électricité de nucléaire, d'hydraulique, de déchets, de gaz, de fioul, et de quelques patafiolles de photovoltaïque et d'éolien. Il y a aussi l'import-export avec l'Europe, donc le mix valait en 2012 3.13 MJ/MJ. Il y a tout ca et il y a rien que ca. Tout électron vert émis à l'extérieur de la frontière SE MELANGE AU MIX, il CONTRIBUE AU MIX, à l'échelle individuelle pour des patafiolles mais à l'échelle collective à futur si beaucoup d'installations décentralisées produisent, elle amélioreront le mix. Elles amélioreront LE MIX, pas la situation individuelle, ok ?. Tout électron vert contribue donc au mix mais il ne peut pas être 'attiré' en un lieu précis depuis le Danemark ou Bumplitz pour venir se jeter tout pur, tout immaculé, tout gentil, tout vert, à l'intérieur de la frontière qui entoure le dit lieu précis, pour contribuer à la vertu du bilan. Il vient mélangé à tout le reste. Ce qui vient ce n'est pas lui, c'est le mix, et ceci même si vous achetez des électrons tout verts tendre aux gentils producteurs d'électrons verts de Bumplitz. Parce que les électrons SUIVENT LES LOIS DE LA PHYSIQUE et non pas les contrats de vente. Parce qu'il se mélangent et que faire appel à l'achat d'électrons verts pour blanch- désolé, on a fourché, pour verdir un bilan LCA c'est de l'ESCROQUERIE SCIENTIFIQUE. Ce qu'on peut faire, ce qu'on DOIT faire, c'est CONSOMMER SUR PLACE l'électron vert produit.

Autre exemple du mix, qui sera repris dans le cours tout public. Vous êtes dans une combinaison spatiale en train de flotter accroché à un ballon dans l'atmosphère de Jupiter. La combi, c'est votre frontière. Vous y respirez de l'oxygène qui vient de vos bouteilles sur votre dos, comme un plongeur, bouteilles qui sont à l'intérieur de votre frontière. A l'extérieur, c'est une soupe d'hydrogène et d'hélium irrespirable pour vous. De l'autre côté de la planète, ou à 3 km c'est parfaitement égal, il y a une usine qui fabrique de l'oxygène et qui le balance dans l'atmosphère de Jupiter. Cet oxygène, vous pouvez même avoir un contrat en bonne et due forme avec l'usine, contrat par lequel vous l'achetez. Et bien, si vous vous dites que du fait que cette usine existe et que vous avez acheté de l'oxygène qu'elle produit et balance dans l'atmosphère de Jupiter, vous pouvez ouvrir votre casque et respirer la dite atmosphère, et bien tout ce qu'on peut dire c'est que vous faites bien de mourir pour débarrasser l'exploration spatiale de ses éléments les plus incompétents. Ce qui améliorera ainsi le niveau général. Voilà. On espère que ça entre, à présent.

Cela pose donc le problème des bouteilles, à savoir le stockage. Les systèmes de chauffage, ils chauffent l'hiver, et les électrons verts, ils sont surtout produits l'été. Là ils sont en trop, y a pas moyen de les consommer. Que fait-on alors : on les envoie dans le réseau comme l'usine les envoie dans l'atmosphère de Jupiter. Et à ce moment qu'est-ce qu'ils deviennent ? Ils participent au mix. Et ensuite qu'est-ce qu'on retire du réseau. Oui, vous l'avez compris : le mix. Le mix, et rien d'autre, et surtout pas Ulysse l'électron vert qui est parti en été pour faire un beau voyage dans le réseau et revenir se jeter dans tout joli, tout vert, tout pas fatigué, tout pur, dans le chauffage en hiver. De même l'atome d'oxygène n'a pas a fait le tour de la planète, et même pas 3km c'est pareil, pour venir se loger dans votre narine.

C'est pas compliqué à comprendre, ça. Et bien l'immense majorité des politiciens, et les financiers, et les représentants, et des vendeurs de labels, et des responsables de services cantonaux de l'énergie, ils comprennent pas. Ou bien ils font semblant de pas. Parce que, comme disait le monsieur américain qui a failli être président 'il est difficile de les convaincre d'y croire, vu qu'ils sont pas payés pour' ? On va pas le dire, mais ce n'est pas illogique comme question au vu de l'expérience en matière de 'preuve scientifique' dans le capitalisme. Par exemple si le tabac me paie, alors j'ai beaucoup de peine à croire que le tabac soit nocif, vous voyez le topo ? Ils font donc du storytelling. Ils font croire, et se font croire peut-être, qu'il y aurait une espèce de version magique du Démon de Maxwell, qui voit la verditude des électrons (ce qui est vachement dur, vu que c'est aussi des ondes, mêmes pas que des particules, et que donc ils se mélangent foutrement), avec lequel ils chopent dans le réseau les électrons verts pour les livrer à destination.

Et s'il y avait que cela, ce serait pas grave : on donnerait un balai à ces gens et ils feraient quelque chose d'utile. Non, il y a nous. Nous autres, qui voulons aussi prendre des vessies pour des lanternes, qui voulons aussi nous rouler dans la farine. Qui voulons nous autopersuader de ça : qu'on puisse avec de l'argent pallier aux lois de la physique, avoir une autonomie avec les électrons verts qui viennent du Sahara, de Chine, pourquoi pas de Mars, tous au pas comme les petits rats derrière le joueur de flutiau, se jeter dans nos chauffages, parce que diantre, CE SERAIT LA MOINDRE DES CHOSES VU QU'ON LES A ACHETES, ces électrons. Alors comme on les a achetés, ils sont 'à nous' non ? Sinon la propriété, c'est quoi, hein ? Et comme ils sont à nous, alors ils viennent, oui ou non ? Allez AU PIED mes électrons ! Et bien non. Ils viennent pas. La propriété, ils s'en battent. L'univers, ça marche pas comme ça. Il y a, comme le disait Georges Orwell, une réalité indépendante. L'univers se fout des raisonnements mythomanes. Ca fait 13 milliards d'années qu'il a fait les lois pour les électrons, et celles-ci se fichent des contrats d'achat-vente. Elles s'en fichent, elles s'en fichèrent, elles s'en ficheront, pour toujours, et à jamais.

Ce qu'il faut donc faire, c'est calculer la part d'électricité verte produite à l'intérieur de la frontière qu'on peut consommer directement. Celle-là on peut l'attribuer au bilan et dire qu'elle contribue à l'autonomie. Ca s'appelle de l'autoconsommation. Pour le reste, l'électricité aura la valeur du mix. Comme le mazout a la valeur du mix mazout, le bois celle du mix bois etc. Il est possible de calculer tout ça. Mieux, depuis 25 ans, il y a des bases de données officielles qui donnent ces valeurs de mix et qu'il suffit juste alors d'utiliser pour faire TRES SIMPLEMENT des bilans dont les ordres de grandeurs sont justes. C'est d'ailleurs si simple qu'il y a une conférence là-dessus sur la revue de presse www.sebasol.info/presse.asp et qu'il y aura bientôt un cours tout public, pour que le public avec des règles de trois apprenne les lois fondamentales au monde sensé lui dire quoi faire et quoi penser.

Concrètement donc, un système de chauffage sous nos latitude n'arrive pas à couvrir 100% des besoins avec l'énergie solaire directe en moyenne annuelle, hors stockage saisonnier de cette énergie solaire. Un tel stockage étant cher (Jenni, www.jenni.ch, fait ça dans ses immeubles pour la chaleur), que ce soit pour stocker de la chaleur ou de l'électricité, et ce dernier devant être A L'INTERIEUR DE LA FRONTIERE si on veut attribuer l'énergie stockée au bilan, il ne reste qu'à recourir à une énergie de stock qui provient de l'extérieur de la frontière pour faire la 'jointure' (comme disent en Afrique ceux qui crèvent de faim entre deux récoltes). Pour l'électricité, on pourrait imaginer stocker des batteries à Bumplitz pour les charger l'été avec la grosse installation solaire ou la grosse éolienne là-bas. Il faudrait pendre en compte alors, comme si elles étaient sur place, l'énergie fossile sur tout le cycle de vie des batteries, soit le bilan LCA des batteries. Puis il faudrait les déplacer physiquement, avec donc bilan LCA de transport, pour venir les décharger dans le système de chauffage. Cela peut sembler absurde, mais c'est au contraire cohérent, et de plus calculable, AU CONTRAIRES DES RAISONNEMENTS DE BULSHIT AVEC LE RESEAU. Pour la chaleur c'est plus simple : l'électricité stockée c'est... une bûche. Il y a évidemment de l'énergie fossile dans une bûche (l'essence de la tronçonneuse, l'électricité de la fendeuse, le fioul du camion etc.), mais très peu par rapport à la quantité d'énergie solaire stockée dedans pendant des années par l'arbre qui a travaillé pour faire tout ça pendant tout ce temps et sans demander de salaire (d'où le terme : exploitation, on ne perd jamais rien à réfléchir au sens des mots). On a donc là une réserve d'énergie solaire stockée non seulement de l'été à l'hiver, mais du passé. Et dire qu'il y a des gens qui veulent trouver un moyen de stocker la chaleur solaire... Qu'est-ce qu'il faut pas tournicoter-tournicoton pour espérer vendre des bidulons de Shadok pour faire augmenter le PIB.

Le problème n'est donc pas de trouver un moyen de stocker de la chaleur solaire : on l'a déjà, et en mieux que saisonnier ! Le problème est de faire en sorte qu'il y ait assez de chaleur solaire stock A L'ECHELLE LOCALE POUR TOUT LE MONDE. Et donc on revient à la notion d'autonomie. Ou de souveraineté, qui est peut-être mieux. Elle est d'autant plus facile à atteindre que les besoins restants en énergie de stock sont faibles, ce qui veut dire dans notre cas, isolation, températures raisonnables, surface chauffée raisonnable par personne, relocalisation, récupération, comportemental, décroissance, solaire thermique. Et on est en train de plier tout ça avec des autoconstructeurs comme M. Beuchat, avec des solutions simples, bon marché, qui flinguent le PIB, une vraie terreur. Mais chut, ne le dites pas, paraît qu'on est des bricoleurs qui n'y comprennent rien (probablement parce qu'on est pas assez chers ou assez prestigieux). Paraît même que produire de la chaleur solaire utile à 3 centimes ou moins, c'est impossible. On doit réussir à le faire parce qu'on était pas au courant !.

Un petit village accroché à la montagne est dessus de Liddes, et pourtant plusieurs installations solaires. L'installation Thorel permet de chauffer l'ECS et de faire une partie du chauffage dans cette maison rénovée. Un poêle hydrauliques de 17.7 kW et de rendement 86% (une véritable Rolls !) relié à l'accumulateur permet de faire l'appoint lorsque la ressource solaire est insuffisante, ce qui n'arrive que de décembre à février en cette région, et encore, de loin pas tous les jours.

L'objet est occupé surtout le WE, et une petit peu parfois la semaine. En cas d'absence l'installation solaire maintient les locaux à des températures agréables. Même en janvier, quand les occupants arrivent après 5 jours d'absence, la maison est quand même autour de 12°C. Il est alors facile de vite remonter à 20°C avec la partie aéraulique du poêle, tout en stockant pour la suite en cas de mauvais temps.

Installation de préchauffage de l'ECS dans un locatif de 3 appartements. Pascal Paté, le propriétaire à réalisé l'installation en autoconstruction pour ses locataires et lui-même, sans reporter le coût de l'installation sur les loyers, comme la loi l'y autoriserait. On en trouve pas partout, des propriétaires comme ça! Reste à savoir si, en vertu de ce qui ne coûte rien ne vaut rien, si cela va rendre les locataires plus soucieux de l'environnement... Cette réalisation montre aussi comment il est possible de placer des installations solaires même dans les bâtiments les plus anciens.

Coût de l'installation avec ferblantier payé : environ 12'000.- TTC.
Coût restant après subventions directes, moins-values de pose en clef-en-main sinon d'un chauffe-eau de toute façon nécessaire et remise d'impôt : environ ... 0.-

Economie annuelle : environ 800L de mazout. Vous pouvez faire tous les calculs compliqués de coût du kWh du monde... l'installation à coûté à peu près 0.-, le prix du kWh produit est donc à peu près équivalent à 0.-, rien du tout, nada, nichts, tipota. Un kWh qui coûte zéro, ça veut dire un temps de retour direct, de zéro mois. Allez trouver ça ailleurs. C'est pas pour rien qu'on dit qu'il n'y a qu'un Sebasol dans la galaxie.

L'autoconstruction simplifie donc aussi les calculs économiques !!!

A voir:
- 6 m2 / 500 l avec premières stratégie d'optimisation du COP avec le corps de chauffe.
- 32 m2 photovoltaïque
- poêle en pierre ollaire à bûches
- récupération eau de pluie pour WC et lave-linge
- toilettes sèches en autoconstruction à 30.-
- ventilation à double-flux en rénovation (elle ne sera pas montée, mais visible pour en discuter.

Consommation électrique annuelle : 1900 kWh (inclus 2 vélos électriques pour les trajets pendulaires). Production électrique annuelle estimée : 5500 kWh. Consommation annuelle de bois : 2.5 stères. Consommation annuelle d'eau potable : 60m3.

La consommation d'électricité du ménage est selon M. Pillonel de 900 kWh/an sur le tarif nuit. De ce chiffre il convient selon lui d'enlever 300 kWh/an pour le lave-linge/lave-vaisselle, le frigo/congèlateur, les vélos électriques (qui servent pour aller au travail et se rechargent la nuit). Si on enlève encore 100 kWh/an pour l'éclairage et machines diverses et les stand-by, il reste 500 kWh/an pour l'eau chaude sanitaire.

Cela veut aussi dire que si ce restant d'eau chaude sanitaire était faite au bois au lieu de l'électricité, alors il resterait 400 kWh par an pour pour le lave-linge/lave-vaisselle, le frigo/congèlateur, les vélos électriques. Or le frigo et le lave-linge font partie des 7 Affreux dont on pourrait encore flinguer l'électricité, au moins en partie. Vous commencez à comprendre ?

La surface de référence énergétique du bâtiment est de 190 m2 (ce qui est assez classique pour de l'habitat individuel, qui a tendance à avoir une surface par famille double à triple que dans le locatif, ce qui en passant ramène le Minergie-P au niveau du Mopec dans le locatif à neuf, à la consommation par personne et non plus par m2). Cela produit déjà des observations intéressantes. D'abord, avec 190m2, 1900-500 = 1400 kWh/an pour l'éclairage et les machines sont 2/3 en-dessous des normes SIA 380/1 pour la consommation électrique par m2 dans l'habitat individuel (80 MJ ou 22 kWh/m2 SRE an) hors eau-chaude sanitaire !

Mais passons à l'eau chaude sanitaire. Selon SIA 380/1, les besoins sont de 13.9 kWh m2 SRE an, soit de 2641 kWh/an. Notez que cette manière de calculer les besoins ne prends pas en compte le nombre de personnes, mais la surface de plancher chauffé du bâtiment, mais c'est nécessaire pour harmoniser les bilans pour les mise à l'enquête. 2641 kWh/an de besoins pour 5 personnes, c'est peu. Si on prenait les dimensionnements sanitaires classiques de 50L d'eau chaude par jour et par personne à 55°C à partir disons d'eau à 10°C, on serait à 4750 kWh/an de besoin environ, sans pertes d'une recirculation qu'on aurait réussi à refiler aux habitants (qu'il n'y a donc pas chez les Pillonel, ces derniers n'étant pas idiots). Prenons le plus défavorable pour le solaire, soit 2641 kWh/an. A cela on a pas encore ajouté les pertes du chauffe-eau, qu'on peut estimer à 500 kWh/an, on est à 3141 kWh de consommation en tout-électrique. Donc avec 500 kWh restants, on est à 84% (500/3141) de couverture solaire des besoins. Si on néglige à présent que le COPa de l'installation solaire, de 100 au minimum pour les installations Sebasol, on obtient le COPa global de l'installation, qui vaut 1/(1-couverture solaire) = 1/0.16 = 6.3 ! Si on prends les consommations estimées par la SSIGE, alors avec 4750+500=5250 kWh/an hors solaire, et le taux de couverture solaire devient 1-500/5250 = 90% et le COPa devient 1/(1-0.9) = 10. Et tout ça sans pompe à chaleur, avec juste un corps de chauffe électique à 200 balles. A-hum, kof-kof-kof. Il est cependant peu vraisemblable que la famille Pillonel soit grande consommatrice d'ECS et la première hypothèse est a prendre sans hésiter sur la seconde.

Ce COPa de 6 qui est plus du double d'un boiler-PAC dont le COPa instantané - et non pas annuel ! - est donné à 2.9 avec de l'air dans un local é 14°C pour faire de l'eau à ... 45 °C. Parenthèse : COP instantané qui est non représentatif du COPa, car à mesure qu'on chauffe de l'eau on refroidit la température du local, et donc le COP instantané descend. Il faut alors ouvrir le local vers une autre source chaude, par exemple dehors, ce qui peut marcher en été mais pas en hiver, ou la T ext est en tout cas pas 14°C ! Et donc en hiver on ferme vers dehors oui mais alors la température du local descend mais alors où prendre l'énergie pour réchauffer l'air du local dans lequel le boiler-PAC doit prendre l'énergie pour chauffer l'eau sanitaire sans se transformer en corps de chauffe électrique direct tellement son COP devient mauvais ? Et bien la plupart du temps, elle vient de l'espace chauffé du bâtiment, par exemple le rez au-dessus, à travers le plancher. Cela donne un phénomène amusant mais cohérent avec les lois de la physique, que les Suisses allemands nomment 'Wärmeclo' ou en d'autre mots 'vol de chaleur'. Ca consiste à chauffer d'avantage la maison avec ce que vous voulez (gaz, bois, mazout, voire PAC) pour perdre vers la cave pour chauffer l'air de la cave qui permettra de chauffer l'eau chaude sanitaire avec le boiler-PAC air-eau à la cave et qui donc ne chauffe pas l'eau chaude sanitaire 'avec la chaleur de l'environnement' comme le dit le dépliant du boiler-PAC, mais en grande partie avec la chaleur de la chaudière qui chauffe la maison, qu'elle qu'elle soit. Ca revient à dire à chauffer l'eau chaude sanitaire en grande partie avec la chaudière, mais de manière Tingueliesque et compliquée. Inutile de dire que le COPa du système global se rapproche alors méchamment du corps de chauffe électrique direct, sauf que c'est cher pour un corps de chauffe électrique direct :-) Fin de la parenthèse.

Pour revenir à l'installation de M. Pillonel, il convient de rappeler que le COPa est ici estimé sur la base de mesures réelles et non d'une déclaration de dépliant publicitaire. Ce COPa est dépendant de la consommation réelle d'eau chaude sanitaire de la famille Pillonel. Si cette consommation est encore plus faible que 2641kWh/an pour 5 personnes, alors le COPa va baisser (à 5.5 ou 5). Mais des besoins de 2641 kWh/an au lieu de 4750 signifient déjà une consommation de 28l/jour par personne à 55°C au lieu des 50 considérés comme une moyenne nationale dans l'habitat individuel. C'est déjà peu et il serait difficile de défendre une consommation encore inférieure sans l'avoir mesurée.

Tout cela nous conforte dans nos perspectives. Car le COPa 10+ pour une installation solaire thermique pour l'ECS dimensionnée à 6m2 et moins pour une famille et équipée comme appoint d'un corps de chauffe électrique direct est un de nos objectifs. Or cette installation a en effet déjà une subtilité pour le placement du corps de chauffe et son opération, que M. Pillonel vous expliquera. Si les besoins à 2641 kWh s'avèrent exacts, alors le COPa de 6 est fondé. Comme nous avons encore de nombreux autres tours dans notre sac à Sebasol, cela nous donne bon espoir d'atteindre effectivement l'objectif de COPa 10, au nez et à la barbe de toute l'intelligencia qui nous le décrète à longueur d'année impossible (avec d'autres choses... :-). Ce qui serait un tremblement de terre, un de plus, à mettre à notre actif, vu le prix explosif que ce genre de solution coûterait. Evidemment non, on ne va pas vous dire les idées qu'on a dans nos cartons. Le tremblement de terre, c'est nous.

A présent passons aux données économiques. 500 kWh/an d'électricité en lieu et place de 2585 ca en fait de 2085 économisés par an. Si à cause du COPa de 100+ de l'installation solaire on néglige la consommation de celle-ci, ca fait au tarif de nuit de 12.83 cts au Groupe E, une économie annuelle de 267.5.- par an (on ne déduit pas les taxes de base). Voilà une économie qu'on claque en une soirée dans une boite de nuit sans même se payer les services spéciaux... Une économie qui ne suffit peut-être pas même à payer une amende en bagnole, et qui ne fait qu'une fraction de ce qu'on claque sans réfléchir pour le sport ou les vacances, qui font rarement partie dans nos sociétés de la catégorie des 'trop cher'. Et donc une économie qui fera dire à tout dôpé à la consommmation qu'elle est 'riducule' et donc 'pas rentable' (car pour un dôpé, c'est la dose qui est l'étalon de la rentabilité ; la planète doit lui payer ses doses, et si elle ne le peut pas, c'est une ingrate qui ne veut pas voir à quel point le dôpé le vaut bien). Oui mais l'installation de M. Pillonel lui a couté TTC 6'074.-, là dessus il a obtenu 2'000.- de subventions directes du canton (et là, il les mérite), et aurait du payer au moins 2'500.- pour se faire installer un chauffe-eau électrique simple (on parle pas d'un boiler-PAC), donc il reste 1574.- de réelle plus-value, ce qui met le temps de retour de 6 ans au prix très bas de l'électricité payée au groupe E. On peut aussi calculer le coût du kWh produit sur 20 ans, soit 3.7 centimes, à comparer avec les 12.83 centimes du groupe E. Enfin, on peut transformer le temps de retour en rendement de l'installation, à savoir diviser ce que l'installation économise par an sur le coût cash soit donc 267.5/1574 = 0.17 soit du 17%. Et ceci encore, n'est qu'une manière avide de calculer. On pourrait se la jouer plus apaisé - comme ces anciens qui plantaient des arbres en sachant qu'ils ne les verraient jamais adultes de leur vivant et pourtant ils les plantaient quand même et aucun cravaté grotesque ne venait leur dire qu'ils étaient débiles - se dire que l'installation va durer 20 ans sans particulièrement coûter d'avantage. Ce qui est en tout cas le cas de beaucoup d'installations d'autoconstructeurs. Et donc qu'elle est l'équivalent d'un loyer de 1574.-/20 = 79.- payé annuellement. Un loyer qui rapporte 267.- par an. Ce serait donc l'équivalent de mettre 79.- à la banque tous les 1 janvier pour retirer 267.- le 31 décembre. On aurait alors un rendement annuel de 267/79 = 337%. Mais on va en rester au premier calcul car sinon on va attirer des Adeptes de Madoff et autres malades, qui vont vouloir oublier que M. Pillonel est un autoconstructeur, donc a travaillé pour faire son installation, et donc que ces résultats ne sont que le juste salaire de son travail.

Une dernière remarque. L'installation en clef-en-main dans un bâtiment neuf, ce serait environ 13'500.- TTC (on parle de prix d'installateurs sebasoliens, pas de ceux de la Romande énergie). A cela il faudrait aussi enlever 2'000.- et 2'500.- et donc on finirait à 9'000.- Avec 267.- d'économie par an on serait à 267/(9000) = 3% de rendement. Si vous mettez à présent 9'000.- à la banque, combien elle vous paie ? Oui, vous avez compris : des clopinettes. En attendant les intérêts négatifs. Et en attendant la prochaine crise où vous pourrez même plus les sortir. Si le calcul annuel précédent est fait, alors on est à 267/450 = 60%. Si on est en rénovation et qu'il faut changer le chauffe-eau, alors il est raisonnable de soustraire 30% du coût après subventions directes et on finit à 5'550.- et les deux calculs donnent respectivement du 4.8 et 96%.

Bon on a assez travaillé sur ce projet. Allons un peu plier les autres.

Installation solaire simple de 6m2 pour l'eau chaude sanitaire (ECS) pour une famille, en rénovation. Mise en oeuvre intéressante sur le toit plat du garage attenant à la maison. M. Zufferey a tiré avantage de sa configuration en cave pour produire une installation solaire en autoconstruction à un coût très bas. Le repas gratuit 'parce qu'on le vaut bien' n'existant pas dans la nature, il a fallu pour obtenir ce résultat être futé et travailler. M. Zufferey vous expliquera tout cela en détail (préchauffage, brassage etc.). Grand amateur de prise de donnée, il s'est aussi doté d'une régulation qui lui permet de surveiller tous les paramètres de son installation sur plusieurs jours consécutifs. Cette régulation lui permet même de voir l'influence du sapin qui se dresse plein sud devant ses capteurs. On peut voir que cette influence n'est pas si critique, comme les programmes de simulation le laissaient supposer.

Coût final TTC : 5'800.- y compris ferblantier payé et canplast en fouille. Subvention directe 2'400.- donc prix après subvention directe 3'400.- Après remise d'impôt et aucune moins-value car M. Zufferey a récupéré ses 2 chauffe-eau existants pour un préchauffage-brassage de haute volée : environ 2'700.- Production : env. 3'000 kWh/an. Coût du kWh sur 20 ans : 4.5 centimes, soit du mazout à 45 centimes le litre ou de l'électricité à ... 4.5 centimes, AMORTISSEMENT DE L'INSTALLATION INCLUS. Temps de retour de l'installation, considéré à prix d'ami-ami-ami de 15 centimes d'électricité uniquement de nuit (ben voyons) : 6 ans.

ATTENTION L'INSTALLATION DATANT DE 2007, CE CALCUL NE PRENDS PAS EN COMPTE LE FAIT QUE DEPUIS 1010 LA COMMUNE DE CRISSIER DONNE AUSSI UNE SUBVENTION !!! A bon entendeur.

Une grande installation de 27 m2 à 60°, combinée avec une chaudière à bûches, qui permet d'alimenter 4 appartements Minergie, le tout dans une très belle rénovation.

Ce beau projet à tout pour plaire à Sebasol et à toute personne intéressée par la mise en valeur du bâtit existant. Cette grande rénovation a permis de rendre habitable une vieille maison et une granges ( en cours de finition). Une grande partie de ces travaux on été réalisés en famille, donc avec une priorité au travail manuel et à la recherche de matériel . Ce type de projet permet de remettre en valeur du matériel souvent détruits par une politique de construction de la rapidité à tout prix, au détriment du recyclage et de la rénovation.
En associant cette logique de construction à une logique énergétique, le bois et le solaire se sont imposés pour le système de chauffage. C'est donc un accu de 3560 lt qui a pris place dans la cave, alimenté par 27 m2 de panneaux solaires à 60° plein sud, et une chaudière à bois (récupérée bien sûr!), qui fonctionne toujours très bien. Dans les options signalons un filtre à particule sur la chaudière et également un système de récupération des eaux de pluie.

Le coût de l'installation solaire est de 25 500.- avec la ferblanterie et le système de distribution de chauffage évoluée. Ce qui nous donne 23 500.- uniquement pour le solaire. Avec une production de 13 500 kWh par an (eh oui, avec 10 personnes qui consomment de l'ECS) , on arrive à moins de 9 ct le kWh. Si on enlève une partie de l'accumulateur qui sert aussi pour la chaudière, soit 5000.-, on est à moins de 7 ct le kWH par an sur 20 ans. De plus cette installation, comme toute les autres avec une accu combiné équipée d'un boiler en INOX, est partie pour durer 50 ans, à part quelques menus appareils électrique et électronique qu'il faudra changer.
A ce moment , une question se pose, mais pourquoi tous les bâtiments n'ont pas du solaire ?

Une installation ECS et chauffage de 18m2 nets en 4 champs sur support sur toit plat, pour des raisons de législation communale (hauteur max sur toiture). Cette installation dessert deux logements. L'appoint est à granulés de bois. Il est rare que dans de l'habitat jumelé les propriétaires se mettent d'accord pour partager l'infrastructure. C'est pourtant rationnel, car cela divise à peu près par 2 les investissements de chacun. Mais voilà, nous sommes en Suisse, le pouvoir d'achat est haut et tout est si cher, sauf quand il s'agit de prendre de vraies décisions pour limiter les coûts. Cela rend donc d'autant plus pertinente la démarche.

Ici, l'installation solaire à coûté en tout 17'250.- TTC y compris les supports et la ferblanterie extrêmement importante (55ml pour ces 4x(3x1) au lieu de 18ml de ferblanterie pour un 2x6 classique intégré en toiture, 16 paires de piliers au lieu de 4 paires pour un 4x3 classique sur support). Coût net après subventions 14'000.- Coût après moins values pour chauffe-eau inox et accumulateur de chauffage de toute façon nécessaires, et pour l'eau chaude sanitaire, et pour la chaudière à granulés : 4'000.- Soit donc 2'000.- par famille. Pas le 1/3 des vacances aux Maldives pour une famille. Et on dit que le solaire c'est cher.

Nous n'avons pas pu obtenir les données de comptage de chaleur à temps, mais on peut estimer la production au minimum à 400 kWh/m2 an (chauffage et besoins ECS de 2 familles, on est donc pessimistes), avec une modulation entre +0 à +100% suivant les stratégies comportementales des occupants. Celles-ci permettent de couper la chaudière plus tôt et la rallumer plus tard, et d'économiser ainsi non seulement les granulés à brûler durant ces périodes, mais aussi toutes les pertes maintien en température de la chaudière, ventilation brûleur etc. de la chaudière, et sans compter l'électricité ventilateur, allumage à l'électricité directe des granulés, circulateurs de charge etc. Exemple avec un poêle hydro en Valais : 470 W d'électricité pour 12 kW, soit donc un COP de 25 très mauvais pour du bois. Il est à espérer que ce ne sait qu'au démarrage.

Pour revenir à l'installation solaire, cela fait donc entre 7200 kWh au compteur de chaleur solaire et jusqu'à 14'500 avec les gains indirects sur la chaudière, non pris en compte par le comptage de chaleur solaire. Prenons la valeur la plus basse avec 7'200 kWh. Ca fait donc sur 20 ans un kWh produit à 2.7 centimes, l'équivalent d'un mazout à 27 centimes le litres qui serait brulé dans une chaudière qui aurait couté rien (car une chaudière ça coûte, et il faut donc la payer sur sa durée de vie, et aussi l'entretenir, n'en déplaise à tous ceux qui calculent le coût du kWh produit seulement sur la base du coût du combustible).

Cependant, on peut se dire que ce mode de calcul n'est pas très juste, car il ne prends pas en compte la stratégie de partage de l'infrastructure de l'occupant. Imaginons qu'en lieu et place d'une chaudière et installation solaire commune ils aient fait comme l'immense majorité de leurs contemporains : l'Alleingang avec chacun une installation solaire et une chaudière. Laissons tomber le gain d'une chaudière et faisons le calcul que pour l'installation solaire (le raisonnement serait le même pour la chauduière mais nous n'avons pas les prix). Pour obtenir à peu près le même taux de couverture solaire ECS et appoint chauffage, chacun devrait en Alleingang s'équiper d'une installation solaire de 12m2 au lieu d'une 18m2 commune. Le prix d'une telle installation en autoconstruction aurait été réduit de envion 3'000.- et donc les deux installations auraient coûté 2x(17'250-3'000) = 28'500.- TTC au total. La subvention aurait été un peu plus élevée avec 2x12x180=4320.-, donc prix après subvention de 24'180.- TTC A cela il faut enlever la même moins value, qui est celle du système commun actuel, soit 10'000.-, et donc un coût final de 14'000.- TTC au lieu de 4'000.- TTC Différence donc 10'000.-, soit 5'000.- par famille.

Si on applique cette différence comme 'moins-value de valeur de coopération sur valeur d'Alleingang', on obtient 2'000.- - 5'000.- = .... - 3'000.- soit un coût négatif. En d'autres mots, l'installation solaire coûte plus rien, au contraire, elle a rapporté d'entrée de l'argent sur le choix de l'Alleingang. Evidemment, elle coute encore 2'000.- par personne sur le choix de ne rien faire, misère de misère, que c'est cher tout ça, comment va-t-on partir aux Maldives ? :-) Surtout que si il n'y a pas d'installation solaire, il y du granulés en plus, et une chaudière à granulés allumée toute l'année !

Voilà. C'était une petite parabole sur la mauvaise idée de l'Alleingang en habitat jumelé, même s'il ne fait aucun doute que cela ne va pas changer grand-choses aux choix dominants en la matière. Sur le Titanic, les gens dans la salle d'orcheste, on préféré écouter l'orchestre jusqu'à la fin.

Attention : cette installation fait l'objet d'un archivage continu. En entrée de paragraphe il y a l'année à laquelle le commentaire a été fait.

2008 : installation pour l'eau chaude et l'appoint au chauffage de 18m2, capteurs sur support à 60°, bichonnée et intrumentée par son propriétaire, qui pourra décrire tout ce qu'elle fait et comment elle le fait.

2010 : Eric Bride prends beaucoup de mesures, que avons quelque peu honte de ne pas avoir le temps de les mettre en ligne au vu de notre surcharge. En gros, sur les 3 années entre 2007 et 2010, sur la base des compteurs de la maison donc DONNEES DE LA REALITE s'il-vous-plait, l'installation a couvert en moyenne 55-61% des besoins du bâtiment. C'est de l'ordre de 5-11% de couverture solaire de plus que ce que les simulations donnent. Au niveau de la production, cela fait xx% de plus. Et cette couverture prends en compte des besoins non simulés comme ceux de la machine à laver. Et l'hiver particulier de 2010-2011, ensoleillé et assez doux la journée, froid la nuit, promet de battre tous les records.

Une telle différence entre les simulations et la pratique est due à 1) l'utilisation pointue de la production solaire par les usagers (au moyen d'une régulation par optimisation par flemme, dite HOPF) et 2) la non prise en compte par les programmes de simulation de la réverbération sur la neige.

Coût de l'installation 13'500.- TTC pour une 18m2 ECS et chauffage sur support. C'est un des coûts les plus bas jamais atteints en autoconstruction à ce jour pour une telle configuration. Après subventions directes et indirectes : 6'500.- Après moins-values, également 6'500.- Nous avons mis les moins-values à 0 malgré le fait que l'installation couvre plus de la moitié des besoins de chauffage et ECS, parce qu'il y avait déjà un chauffe-eau électrique (un petit de 100L qui devait plus perdre qu'autre chose, mais on peu considérer avec beaucoup d'auto-mauvaise foi que tant qu'elle n'est pas foutue, une ruine n'a pas à être remplacée :-), à présent en aval comme post-chauffage, et que le reste du chauffage est réalisé par un imposte non hydraulique (donc que les radiateurs ne sont pas nécessaires, malgré la perte de confort du à un tel chauffage à air). Si nous devions compter le stock comme moins-value cela mettrait le coût final en négatif et cela nous attirerait des malades du mouvement perpétuel d'une part, et nous aurions des suicides chez certains installateurs de Leysin d'autre part. Nous n'avons le désir ni de l'un ni de l'autre.

2015 : Eric Bride fait ces journées du soleil avec Jean-Pierre Dulex et Urso Rettig à Leysin, deux autres installations qui déménagent. Vous pouvez voir ici sur les mesures d'Eric que le taux de couverture MESURE des besoins sur 7 années est de l'ordre de 62.4% alors que le taux simulé polysun est de 46.5%. Cela fait donc 35% de couverture solaire de plus que les simulations (ces 35% sont relatifs, c'est un ratio, c'est pas +35% sur 46.5%, mais 1.35 *0.465). Les économies de 7232 kWh en lieu et place des économies de 4770 donnent un gain de +50%.

A présent retour à l'économie. L'installation de M. Bride épargne à la fois du bois et de l'électricité. Il y a 2 personnes dans la maison mais auparavant, l'ECS était fait avec un petit boiler électrique avec beaucoup de pertes. Ce boiler a été récupéré et intégré à la configuration solaire, mais à présent ces pertes sont en grande partie couvertes par le solaire, voire totalement annulées au moins 6 mois par an du fait que Eric Bride BY-PASSE ce boiler avec le solaire (une amélioration sebasolienne de la configuration de base en préchauffage ECS qui s'appelle dans le jargon des autoconstructeurs un 'by-pass d'été'. Coût : environ 50.- de pièces et de vannes, qu'il faut évidemment savoir tourner ensuite). De fait, on peut sans peine considérer que l'économie sur l'ECS équivaut à celle de 3-4 personnes. Prenons 3 et un taux de couverture solaire de 80% des besoins vu les 18m2. Ca fait donc 2'000 kWh d'électricité économisés, reste donc 5232 kWh de bois épargnés. En stères de feuillu ca fait 2.6 stères et en mélangé typique pour la région environ 3 stères. On a donc une épargne annuelle de 2000*0.17 = 340.- d'électricité (prise à 17 centimes) et 450.- de bois (stère à 150.-). Total 790.- Coût initial de l'installation estimé en 2007 : 6'500.- Donc temps de retour 6500/730 = 8 ans. Cette installation est donc quasi payée au moment ou ces lignes sont écrites ((2013). Coût du kWh produit sur 20 ans : 6'500/(20*7232) = 0.045 soit 4.5 CENTIMES, soit l'équivalent d'une chaleur mazout produite à 45 centimes le litre de mazout, PRIX DU MAZOUT, CHARGES D'ENTRETIEN DE LA CHAUDIERE ET CITERNE A MAZOUT, ET AMORTISSEMENT DE LA CHAUDIERE A MAZOUT INCLUS. Le ramonage étant considéré le même dans les 2 cas, on ne l'a pas inclus ni d'un côté, ni de l'autre. Merci de votre attention.

Comment recycler un boiler ECS et un accumulateur existant pour le bois ? La réponse est chez Bernard Droz, qui avec seulement 12 m2 et un coût minimum a réalisé son installation ECS et appoint chauffage. Le champs solaire sur support lui a permis d'optimiser la pente à 60°, ceci afin que la neige ne reste pas l'hiver et pour que le rendement soit optimum.

Le bois est utilisé dans 2 cheminées de salon équipées d'un récupérateur à circulation d'eau branché sur la cuve du chauffage principal de 600 l, aussi alimentée par la chaudière à gaz. Cette configuration n'a pas été modifiée. Le boiler ECS est alimenté par les capteurs solaires et à défaut par la chaudière à gaz via la cuve 600 L (2 serpentins). Lorsque la température du boiler est au maximum, les capteurs commutent et alimentent la cuve 600 l via un échangeur à plaque.

Le coût de cette installation est un peu particulier, vu qu'il s'agit d'une 'récupération totale' par un autoconstructeur. C'est donc un coût anti-obsolescence, anti-PIB. Un coût sebasolien par excellence. Il est de 6'500.- TTC, soit donc le coût d'une installation ECS simple de 6m2 nets d'absorbeurs, ferblanterie incluse, avec le chauffe-eau de 500L inclus en autoconstruction. Mais c'est un coût très intéressant car il montre ce qu'on peut atteindre en récupérant du matériel existant. Ici donc cela nous mène à 540.-/m2 d'absorbeur net TTC. Là-dessus, une subvention directe de 2'160.- ramène le coût à 4340.-, et la remise d'impôt à 3'000.-, et on en restera là. Au niveau des simulations, une telle installation produirait de l'ordre de 400 kWh/m2 an soit 4'800 kWh. Mais on sait que les simulations sont aux fraises pour ce qui est des installation sebasol, que tous les autoconstructeurs mesurent de l'ordre de +50% sur les simulations (pour Leysin voir les mesures réelles de la réalité chez Dulex, Bride, Tufarolo-Rettig). Donc on serait autour de 7'200 kWh/an.

A présent, les Droz on chez eux le bois et le gaz. Comme ces deux énergies sur sur les stocks, il n'est pas possible de déterminer combien de laquelle est économisée ici. Comme le bois est le moins cher, on va calculer l'économie comme si elle concernait 100% le bois. Donc à ce moment 7'200 kWh/an font 3.6 stères de feuillu et 4 stères de mélangé typique de la région. A 150.- le stère ca fait 600.- d'économies par an. Si par exemple on devrait remplacer de l'électricité directe, à 17 centimes cela ferait 1225.-/an, on laisse trainer ceci négligemment ici pour tous ceux qui sont piégés dans le chauffage électrique direct. Si on calcule en gaz tout aussi négligemment, ca fait à 10cts environ, 720.- par an (note ; prix de 2014). C'est pour cela qu'on est Grands Seigneurs à en rester au bois. Dans la suite du présent texte, on laisse des parenthèse avec 'négligemment' en entrée, qui continuent le calcul pour l'électricité directe ou le gaz (vous avez donc, oui, trois calculs en un, pour les fleurs c'est info@sebasol.info, merci).

Donc le temps de retour de l'installation est de 5 ans (négligemment : 2.5 ans ou 3.8 ans). Au niveau du coût du kWh produit sur 20 ans on en est à 3000/(20*7200) = 0.02 soit 2 CENTIMES soit l'équivalent d'une chaleur mazout produite à 20 centimes le litre de mazout, PRIX DU MAZOUT, CHARGES D'ENTRETIEN DE LA CHAUDIERE ET CITERNE A MAZOUT, ET AMORTISSEMENT DE LA CHAUDIERE A MAZOUT INCLUS. Le ramonage étant considéré le même dans les 2 cas, on ne l'a pas inclus ni d'un côté, ni de l'autre. Merci de votre attention.

Note 2018. Avec les subventions de cette année, l'installation recevrait 5680.- ce qui met le coût restant à 820.- et vous ne nous en tenez pas rigueur si on a la flemme de calculer, vu que de toute façon, à présent même au prix de 2013, l'installation est intégralement payée ? :-))

2006 car les premières journées portes ouvertes faites par M. Dulex ont eu lieu en 2006 (mais l'installation date de 2002). Oui donc VOUS ETES BIEN AU BON ENDROIT, RESTEZ EN LIGNE ce message est complété au fil des années.

2006, état des lieux : l'installation solaire thermique de 36m2 sur support dans le terrain. Appoint par cheminée hypocauste et échangeur air-eau, qui pose plein de problèmes. Distribution par chauffage au sol à l'étage et direct radiatif (mur hypocauste) au rez. Une réalisation qui montre la performance que peut atteindre le solaire dans des bâtiments bien isolés : dans ce chalet de 342m2 chauffé, durant le froid hiver 2004-2005, la consommation de bois n'a été que de 4 stères. Hors du plus fort de la saison de chauffage, la consommation est rigoureusement nulle, cela va de soi.

2007 : sur conseil de Sebasol, suppression de la recirculation, placée là 'parce que quand même, vous n'allez pas attendre pour que l'eau arrive chaude au robinet', et gain de 5 degrés de perte par nuit. L'accumulateur de 3930L perdait en effet 5 degrés par nuit à cause du thermosiphonnage de cette saloperie. Après suppression ; perte de moins de 1°C par nuit. On respire.

2007-2008 : suppression de l'échangeur air-eau dans la cheminée hypocauste, zinzin de Shadok qui n'a jamais bien fonctionné, et remplacement par une poêle hydraulique qui depuis tourne comme une horloge a satisfaction. Sebasol dit depuis toujours que l'air est un très mauvais caloporteur et qu'il ne faut pas l'utiliser pour transférer de la chaleur ou de l'énergie. De cette époque date le choix du poêle hydro pour l'appoint bois au solaire, choix qui s'est jamais démenti. Au contraire, il est partie pleine de la révolution en cours des bâtiments à moins d'un stère de bois par famille et par an.

2015 : ce qu'il y a de bien avec les archives, c'est que si on se donne la peine de les remplir, on a accès à des données que nul entreprise ne possède. Jean-Pierre Dulex a participé aux Journées du Soleil 2006, ça fait donc 10 ans. Depuis ces 10 ans, son installation solaire a tourné comme une horloge avec quasi aucun entretien. La consommation annuelle est à présent établie avec des chiffres en béton : 3.5 stères de bois par an, 2/3 feuillu, 1/3 résineux, soit en moyenne 1'800 kWh par stère, donc 6'300 kWh par an, pour 342 m2 chauffés, soit donc 18.5 kWh/m2 an, allez disons 20 avec le four à pizzas soit les 2/3 DE LA NORME QUE TOUT LE MONDE CONNAIT MAIS QU'ON A PAS LE DROIT DE CITER, EN -P. Et inutile de dire que le bâtiment n'a pas de ventil high-tech à problèmes au prix bonbon, ni le moindre label. C'est comme ça avec l'autoconstruction sebasolienne : ça démolit l'industrie, le prestige bling-bling, et les enfoncées aebischeriennes de portes ouvertes. Elle démontre qu'on a pas besoin de toutes ces Shadokeries de 'plus de Progrès' qui moulinent dans le yaourt au prix de la peau des fesses.

Jean-Pierre Dulex fait sa journée porte ouvertes avec Urso Rettig, Droz Bernard et Eric Bride, deux autres installations qui secouent.

Les calculs économiques sont accessibles en cliquant sur l'installation Dulex soit ici http://sebasol.info/realisations.asp?id=29. Mais on en remet une couche dans ce paragraphe.

Coût en 2006 : 29'900.- TTC avec le support et toutes sortes d'ennuis additionnels, soit 830.-/m2 (actuellement on serait en autoconstruction plutôt autour de 650.-/m2 pour ce projet, voir les Tuffarolo-Rettig, aussi à Leysin). A l'époque, les subventions étaient de 300.-/m2 donc, coût net après subventions 19'100.-, puis coût restant après remise d'impôt environ 13'400.- et à cela il convient d'enlever les moins-values pour un stock combiné nécessaire pour l'ECS et l'appoint hydro (alors sur l'hypocauste, à présent un poêle), soit un accumulateur de chauffage,bien sûr d'un volume inférieur à 3930L, et un chauffe-eau ECS en inox, avec les vases d'expansion et toute la configuration. En clef-en-main, au minimum 10'000.- qu'il aurait fallu débourser quand même. Donc prix final en 2006 : 3'400.-

A présent qu'est ce que cela économise ? Archives on vous aime, un formulaire Minergie de l'époque fait figurer 226 MJ/m2 an de chauffage, soit 21'658 kWh/an, et 5202 kWh/an d'ECS, donc total de 26'860 kWh/an environ. Ce qui fait 77 kWh/m2 an, soit 7.7L de mazout/m2 an, bien au-delà de Minergie simple. Et qu'est-ce qu'on a ? 6'300 kWh/an, de la réalité car mesurés. Donc différence 20'000 kWh/an environ. Si on divise cela par 36m2, cela fait une production solaire équivalente de 550 kWh/m2 an, de l'ordre de +50% sur les simulations. 20'000 kWh/an à 1'800 kWh mélangés font 11 stères. Au prix de 150.- la stère ca fait 1'650.- économisés par an. Ce qui fait donc un temps de retour de 2 ans. Donc en 2008 l'installation était payée et depuis (= pour archive à futur, en 2015, pour plus tard étendre le calcul) elle a rapporté 11'500.- Coût du kWh produit : 3'400.-/(20*20'000) = 0.0085 soit 0.85 CENTIMES soit l'équivalent d'une chaleur mazout produite à 8.5 centimes le litre de mazout, PRIX DU MAZOUT, CHARGES D'ENTRETIEN DE LA CHAUDIERE ET CITERNE A MAZOUT, ET AMORTISSEMENT DE LA CHAUDIERE A MAZOUT INCLUS. Le ramonage étant considéré le même dans les 2 cas, on ne l'a pas inclus ni d'un côté, ni de l'autre. Merci de votre attention.

36m2 sur support en forte pente pour l'appoint chauffage, complète avec système de distribution chauffage et couplage à la première installation ECS de 1999. Selon Urso Rettig, la chose est admirée par pas mal de gens dans la région de Leysin. Il faudrait un document de plusieurs pages pour décrire l'incroyable objet que c'est, du point de vue technique (une compacité folle, que ce soit du champ ou du circuit hydraulique, qui fait que les autres installations dans le terrain sur le marché sont des passoires à côté), et du point de vue du coût, soit 22'000.- environ TTC pour l'installation de 36m2 (ie. autour de 600.- le m2 installé fini avec le support, le stock, la fouille, tout. Et à présent, en 2015, on ferait encore mieux, si-si) et 5'500.- pour tout le système de distribution chauffage et eau chaude sanitaire, avec radiateurs jolis qui plaisent à tout le monde, charge distante sur le chauffe-eau sanitaire existant et couplage avec l'ancienne installation solaire etc. on vous passe les détails à faire déprimer un bureau d'ingénieurs. L'ancienne installation 'traban' construite en 1999 et démontée-remontée comme une fleur est à présent intégrée au concept global et y ajoute ses 7.8m2. Au moment où ces lignes sont écrites (2021) elle tourne toujours comme une horloge.

Calculs économiques. Selon Urso Tufarolo-Rettig, la consommation de bois est passée suite à ce projet de 15.5 stères de bois dur à 2 stères de résineux, auxquels il faut encore ajouter 2 stères de la cuisinière à bois. Notez que ces 2 stères épargnent de l'électricité. Or le FEPnR (Facteur d'énergie primaire non renouvelable) de l'électricité-réseau Suisse vaut 2.64 [kWh/kWh] et celui du bois brûlé sur place 0.09 [kWh/kWh], chiffres officiels Ecoinvent. Donc une stère de bois qui remplace son équivalent chaleur en électricité devrait se voir attribuer un poids 2.64/0.09 = 29 fois plus grand en terme d'épargne des ressources, mais on ne va pas entrer dans ce calcul plus avant.

Parenthèse 2015 : les Bigler, aussi de Leysin, remplacent environ 400 kWh de gaz sur leur cuisinière, donc remplacent autant d'électricité. Cela fait en gros 1 kWh par jour. A 50W sous le stratus et 15% de rendement, il faudrait environ 22 m2 de panneaux PV pour produire cette électricité, à condition de pouvoir la stocker sur 24h. Si ce n'était pas le cas, il en faudrait la produire instantanément, et donc avoir à peu près 6x plus de surface. Ca veut aussi dire que 400 kWh sur 2 stères soit 2800 (c'est du résineux) soit 1/7ème, sert à faire la cuisine, le reste devient du chauffage. Ca veut dire qu'un cuisinière à bois est pas énergétiquement très efficace pour faire la cuisine. Vous commencez à comprendre le problèmes des Africains, qui font leur cuisine au bois ? Fin de la parenthèse.

Cette parenthèse a peu d'importance pour notre calcul : la cuisinière étant dans l'espace chauffé, tout finit en chaleur et contribue au chauffage. Ca nous fait donc 4 stères de résineux.

En outre, on va réduire les 15.5 stères de bois dur de 30% car en même temps, le toit ancien a été isolé (et on sait que l'isolation d'un toit est un gros facteur de gain, de l'ordre de 30%). Donc il serait resté 10.85 stères de bois dur pour 21'700 kWh après l'isolation du toit. Comme il reste à présent 4 stères de résineux pour 5'720 kWh, le gain est de 15'980kWh/an.

A présent place aux coûts. Le système de PRODUCTION de chaleur est à 22'000.- TTC soit 610.-/m2, à comparer au coût Dulex 10 ans plus tôt, aussi sur les journées du soleil 2015. Après subventions directes de 180.-/m2 en 2012 on est à 15'520.-, après remise d'impôt à 10'800.- environ. Les moins-values sont plus difficiles à calculer car l'appoint est un pierre ollaire et donc aéraulique, et le chauffe-eau existe déjà, ayant été sauvé-récupéré par l'autoconstructeur et réintégré au système existant. Mais s'il avait fallu au moins payer un installateur sanitaire assez futé pour comprendre et faire la même chose que ce que l'autoconstructeur a fait, et faire juste, on peut tabler sur 5'000.- minimum (et on est vraiment, vraiment gentils quand on voit l'écroulement de la compétence qui résulte de l'überisation des métiers). Donc coût restant 5'800.- 15'980 kWh/an font 11.2 stères de résineux ou 9 stères de mélangé typique de la région, disons à 100.- pour le résinueux s'il fallait les payer (là on est gentils encore, car le coût de la stère livrée coupée c'est plutôt 150.- même pour le résineux, et 150.- pour le mélangé, soit donc 1'120.- par an pour le résineux et 1350.- pour le mélangé.

On continue le calcul avec le résineux car c'est cela que M. Rettig utilise en général, mais en toute logique il faudrait faire avec du mélangé car c'est cela qui est utilisé dans la région quand le bois est acheté.

A cela il convient d'ajouter le gain financier que permet l'intégration de l'ancienne installation de 7.8m2 pour l'ECS (99% des installateurs auraient dit 'faut jeter tout ça', car sinon ca ferait pas augmenter le PIB) qui épargne autour de 3'500 kWh d'électricité par an. Le coût de l'intégration de cette ancienne installation est dans les 22'000.- TTC de départ, et cette ancienne installation de 1997 est déjà au moins 5x payée donc on peut attribuer directement l'économie, à disons 17 cts le kWh en moyenne, soit donc 595.- d'électricité à rajouter, pour un total de 1'715.- Donc l'installation globale sera payée en 5'800/1'825 = 3.4 soit 3 ans. Le coût du kWh produit par l'installation globale sur 20 ans vaut 5'800/[(15'980 + 3'500)*20] = 0.015 soit 1.5 CENTIMES soit l'équivalent d'une chaleur mazout produite à 15 centimes le litre de mazout, PRIX DU MAZOUT, CHARGES D'ENTRETIEN DE LA CHAUDIERE ET CITERNE A MAZOUT, ET AMORTISSEMENT DE LA CHAUDIERE A MAZOUT INCLUS. Le ramonage étant considéré le même dans les 2 cas, on ne l'a pas inclus ni d'un côté, ni de l'autre.

Installation solaire de 27m2 en appoint chauffage, adaptée sur un accumulateur Jenni Energietechnick existant, en remplacement d'une surface précédente de 8m2 de capteurs, sous-dimensionnée par rapport au volume du stock et qui ne permettait pas de faire de l'appoint chauffage. Inutile de dire que l'installation solaire Sebasol a encore coûté moins cher que d'habitude ! Les anciens capteurs n'ont pas été jetés, mais offerts à Fernand Cuche, le voisin. A Sebasol, on est contre l'obsolescence des produits.

Coût final TTC : 12'100.- y compris ferblantier payé. Ce coût est très bas pour 27m2, du fait que l'accumulateur était déjà présent. Ca donne néanmoins une idée de ce que peut coûter la mise en place en autoconstruction des capteurs, de la ferblanterie (payée à un artisan), des lignes et de l'adaptation à un accumulateur combiné existant : 12'100/27 = 450.- TTC installé fini en intégration en toiture ferblanterie comprise, lignes inclues avec des petites tuiles anciennes et une forte pente. En fait, cela pourrait être comparé aux tours de passe-passe courants en matière d'offres, qui consistent à 'envoyer' l'accu, le sanitaire, les vases d'expansions etc. dans la partie chauffage des offres. Alors que dans toute offre correcte en solaire thermique INCLUS LE STOCKAGE DE L'ENERGIE. Et donc l'accu et le matériel et le travail apparentés à l'accu devraient clairement figurer cf. www.sebasol.info/cahier.pdf. Le client, incapable de lire une offre et drillé comme un chien de Pavlov au néolibéralisme moderne, ne voit alors que la cuillère à poisson du prix apparemment pas cher vu que la moitié de l'installation est planquée ailleurs dans d'autres offres ou bien déversée sur l'environnement ou l'impôt des autres. Il avale alors la cuillère, la canne et le pêcheur.

Ici comme on a affaire à une extension solaire sur une installation adaptée mais existante, le calcul n'est pas le même que pour la plupart des autres installations. On pourrait dire que l'accu et tout le reste du système avec la chaudière à bûches est amorti depuis sur le bois. On aurait donc à ce moment une estimation assez réaliste du surcoût solaire en autoconstruction quand on adapte le solaire sur de l'existant amorti. A ce moment le calcul est le suivant ; coût TTC avant toute subv. ou moins-value : 12'100, après subvention directe 10'600.- (en 2010, Neuchâtel donnait 1'500.- ridicules), après remise d'impôt 7'500, après moins-values 7'500.- En toute logique, on pourrait compter comme moins-value 8m2 de capteurs donnés à Fernand Cuche, le voisin. Mais donner c'est donner, alors on ne compte rien :-) De toute façon, comme vous allez le voir, on peut se permettre d'être grand seigneurs.

Donc 7'500 pour 27m2 de capteurs intégrés en toiture avec ferblantier payé et connectés jusqu'en en bas, qui vont produire environ 10'000 kWh par an. Sur 20 ans ca nous met le kWh à 3.7 centimes, soit de la chaleur mazout produite à 3.7 centimes, amortissement de la chaudière inclus svp. Si par exemple l'eau chaude sanitaire était faite à l'électricité comme c'est souvent le cas avec les chaudières à bûches dans les vieilles fermes, alors il faudrait rajouter comme économie environ 3500 kWh par an d'épargne (pour 4 personnes) à environ 20 centimes, et on veut plus calculer tellement c'est l'overkill.

Reste à ajouter que de cette manière la chaudière à bûches, qui fonctionne beaucoup moins, va donc durer plus longtemps, mais on ne calculera pas cela non plus. Overkiller l'overkill c'est comme aplatir du plat, c'est pas passionnant.

Ceci est notre première installation : 18m2 pour l’ECS et l’appoint chauffage. Déjà, les compétences acquises grâce au solaire m’ont permis d’assister pour la pose de la chaudière, avec donc une économie additionnelle que je tairai. La maison fait 308m2 à chauffer, avec de gros murs. Il y a dedans un 6 pièces et un studio, et 7-8 personnes y vivent. Elle est ancienne. Il faudrait l’isoler, mais on a pas les moyens pour l’instant. Le solaire à quand même permis de couper la chaudière d’avril à octobre. En prenant les économies sur l’efficacité de la chaudière en compte (la seule machine dont on peut être sûr qu’elle ne consomme rien est celle qu’on met OFF), et vu l’excellente orientation et pente, ca doit faire 5-6 stères de foyard économisées. Le coût total avec systèmes de stockage de l’énergie inclus (en d’autres mots l’accumulateur combiné multiénergies avec chauffe-eau inox qui permet de distribuer l’eau chaude sanitaire et le chauffage), est de 18'000.- TTC. Après subventions, remises d’impôts et moins-value en clef-en-main pour ce système de toute façon nécessaire à la chaudière à bois et la distribution ECS et compris dans ces 18'000.-, on arrive à peu près à… 0.- Cette installation a donc gagné, à 150.- la stère, 750 à 900.- par an au minimum dès sa mise en service en 2011. Soit l’équivalent de 7'500 kWh d’électricité vendues à 10centimes, qui nécessiteraient donc à peu près 7.5 kWc, soit environ 45m2, de photovoltaïque pour être produits qui eux devraient être d’abord amortis en 15 à 20 ans.

Installation solaire thermique de 6m2 pour l'eau chaude sanitaire, avec brassage. Capteurs posés sur une nouvelle lucarne créée lors de la rénovation complète du toit en 2003. De la part du propriétaire également : une installation de récupération de l'eau de pluie intéressante. M. Pierre Lavanchy est président de Sebasol VD. Il a instrumenté son installation et pourra montrer des résultats très intéressants sur les pertes par thermosiphon dans les anciens systèmes néolithique comme... sa chaudière à mazout.

Coût de l'installation en 2003 avec ferblantier payé et circuit de brassage : env. 6'500.- TTC
Coût restant après subventions directes cantonale (2'800.- en 2003), et remise d'impôt : environ 2'600.-
Economie annuelle : environ 400L de mazout équivalent. Coût du kWh produit utile sur 20 ans env. 5.25 centimes, soit l'équivalent à du mazout à 53 centimes le litre. Mais il est possible que ce soit moins, car le brassage permet en effet de couper la chaudière 5 mois par an. Or il s'agit d'un modèle néolithique datant des 30 glorieuses qui thermosiphonnait de partout. A cette époque, tout envoyer péter dans l'environnement était un must. Avec les pertes chaudières épargnées, on peut sans peine estimer à 500.-/an l'économie. Ca fait un temps de retour de 5 ans ou du 20% de rendement. Sauf que c'est évidemment un rendement D'ECONOMIES et non un rendement où sans rien fiche on espère que l'argent de l'avenir va venir gonfler l'argent du présent dans une optique spéculative de rentier, en tuant ainsi l'avenir par exigence de la croissance, impossible durablement dans un système fermé, ainsi que le veut la thermodynamique.

2003 + 5 = 2008 et donc en 2009 l'installation était payée et produisait donc 500.- par an de gain net, mais toujours sous forme d'économies et non de rente. En 2014, soit 6 ans et + 3'000.- plus tard, Pierre Lavanchy a tué le mazout. C'est l'objet de son second projet. Faudrait-il attribuer ces 3'000.- à l'installation solaire plutôt qu'aux voyages en avion, achats de gadgets et autre (car dans notre société, dès que quelqu'un économise quelque chose, il doit veiller à ce que quelqu'un d'autre ne se saisisse de cette ressource pour la dilapider)? Ne serait-ce que pour une question de sens et d'unité de matière, Pierre Lavanchy serait d'accord.

2014, Pierre Lavanchy complète son installation solaire de 6m2 pour l'ECS par une installation de 18m2 pour l'ECS et l'appoint chauffage qui fait en même temps cabanon de jardin, installe une distribution chauffage évoluée et pourtant low-tech, s'essaie à une distribution chauffage de COP cinquante mille, installe un poêle hydraulique et liquide le mazout, installe le filtre à particules, et on en passe. Plus d'information sur les journées portes ouvertes permanentes.

Cette installation fait partie de celles qui permettent à ses habitants de boucler une année complète de besoins ECS et chauffage avec moins d'un stère de bois. Il s'agit d'une percée sebasolienne fondamentale, d'une avancée énorme de la société civile sur le chemin de la relocalisation, simplification, démolition du PIB, et empreinte écologique, qui renvoie le 'bâtiment du futur' dans les poubelles de l'évolution parmi toutes les shadokeries dont nous n'avons pas besoin. Evidemment, s'il est de l'intérêt en terme de salaire ou de prestige que de convaincre qu'on en a quand même besoin, on vous pompera de l'impôt pour vous imposer de tels bâtiment comme l'Oeuf de Colomb (comme cet avion qui fait le tour du monde en X étapes s'il fait pas trop chaud, pas trop froid, pas trop de vent, pas trop de pluie, et avec un pilote pas trop lourd...) , mais on répète : ce sera de l'escroquerie, car des bâtiments comme celui de M. Galliker montrent que les carottes sont cuites vu que les besoins en bois sont inférieurs à l'exploitation normale ACTUELLE des forêts Suisses par habitant. Et tout ça sans même une pompe à chaleur, mais mon dieu, ma p'tite dame, où va-t-on :-)

Bientôt plus de nouvelles de cette installation, dont la percée avec celle de David Jaquier et peut-être Xavier Beuchat et d'autres (non, ce n'est pas un coup de chance), sera présentée dans une conférence de presse à l'occasion de ces journées du soleil 2015. Car si un 'break even' est à créditer à quelqu'un, c'est à ces autoconstructeurs, à la société civile et à Sebasol, avec l'aide de quelques pionniers qui n'ont pas lâché prise comme Jenni Energietechnik, qu'on le doit.

2018 : quelques données additionnelles. L'installation à coûté 14'000.- TTC y compris le système de stockage de l'énergie. Comme c'était de la construction à neuf il n'y avait pas de subventions solaires, mais l'installation a contribué au label Minergie-P dont le bâtiment est pourvu. On pourrait donc considérer qu'un bout de subvention est dedans mais on va être Grands Seigneurs et laisser tomber. Et il n'y a pas de remise d'impôt non plus vu que c'est du neuf. On se contentera des moins-values pour ce qu'il aurait de toute façon fallu payer soit : un stock d'eau morte pour la chaudière, un chauffe-eau inox pour l'ECS, le tout rendu en clef-en-main. Ca met le coût net de l'installation à 3-5000.- environ. A présent, pour comparer à un autre système il faudrait en choisir un autre. Mais on peut s'y prendre autrement. Comme le solaire thermique couvre environ 80% des besoins, on peut donc dire que sans lui la consommations serait de 5 stères au lieu d'une seule, et donc on économise 600.- par année à 150.- le stère. De ce fait l'installation solaire a un temps de retour entre 6 et 10 ans. N'entrent pas dans ce calcul toute l'électricité économisée sur la machine à laver le linge, la vaisselle etc. Ce qui descendrait le temps de retour. Bref en 2018 l'installation est en passe d'être payée, et va donc produire dorénavant de l'énergie gratuite.

Une autoconstruction complexe, avec un champ en 2x7 pour 21m2, dont l'équilibrage hydraulique a du être pensé. A noter que sans la compacité d'un champ Sebasol, il n'aurait pas été possible de mettre une telle surface nette sur le toit, comme on peut le voir avec les images. Le projet comprends aussi toute une transformation en chaufferie, pour réduire un maximum la consommation du chauffage et de l'eau chaude sanitaire faits à l'électrique direct, tout en maintenant les couts, et tout en réservant la possibilité de mettre le bois dans une deuxième étape.

Ce genre de projet est typique de ce que l'autoconstruction peut faire et que le marché n'a plus la compétence de faire, pour cause d'un rapport travail/coût pas assez intéressant pour les actionnaires. La place très limitée en cave aurait en effet soit explosé les coûts de tout projet de type copier-coller industriel, soit suscité l'abandon (ou plutôt, l’externalisation de la patate chaude sur un acteur tel qu'un installateur agréé Sebasol, avec des tentatives de se constituer une rente sans rien faire en le sous-traitant, et l'installateur, pas crétin, aurait dit : niet :-). Et si un installateur classique aurait du se coltiner le problème, les coûts auraient aussi explosés du fait qu'il aurait du sous-traiter un bureau d'ingénieur, et pas un mauvais. Mais on est précisément pas ici dans le cas d'un marché qui, comme le disait un ministre Allemand au lendemain de grandes inondations ayant généré des centaines de millions d'euros de dégâts dans son pays 'veut faire des nanotechnologies mais est plus capable de résoudre des problèmes de tuyaux'. On est dans de l'autoconstruction, un domaine où il y a encore de l'adaptabilité et de la vie. Les autoconstructeurs, eux, ont Sebasol, du temps, du plaisir à la réflexion, et pas peur. Ils ont appris qu’à ralentir, on fait juste, on fait intelligent, et on fait pas cher.

Cout : 19'500.- TTC comprenant l'installation solaire de 21m2 net, les boilers sur-mesure - merci Jenni Energietechnick - en chaufferie, et la reprise/ réadaptation/ rationalisation de la distribution chauffage. Du fait que le chauffage électrique direct n'a pas été supprimé dans ce premier temps, la subvention solaire thermique n'a pas pu être doublée, et c'est dommage. Ce doublement sera à priori perdu – à moins que le DIREN se montre bon prince - si le chauffage électrique est remplacé par le bois par la suite, comme c'est le projet. De là découlent deux calculs

Etat actuel. Coût après subvention directe et remise d'impôt : 11'000.- Coût après moins-value de remplacement d'un chauffe-eau en fin de vie par une version inox : 6'000.- Production estimée, 7500 kWh/an sans prise en compte de la rationalisation de l'ancienne configuration, du comportemental et de stratégies de décroissance. Et de +0 à +50% de cette grandeur sinon, pour un maximum estimé à 11'500 kWh. Energie épargnée : électricité directe avec le kWh à 23.46 cts TTC jour et 14.08 cts TTC nuit (tarifs Romande 2015 standard cf http://www.romande-energie.ch/images/Files/prix-electricite/2015_prix-electricite_RE.pdf). Prenons pour cela un ratio 2/3 nuit et 1/3 jour soit 17.2 cts TTC. Et prenons la valeur inférieure d’économie à 7'500 kWh/an. A ce moment l’économie est de 1’290.-/ an et donc le temps de retour à 4.6 ans. Autre manière de calculer : le coût du kWh produit sur 20 ans est de 4 centimes, à comparer avec les 17.2 centimes en question. Et après ça, on va encore nous dire que c’est cher. Oui, faut travailler. Que voulez-vous c’est vrai, la banque ça eut payé mais ça paie plus, les intérêts sont à présent nuls, en attendant qu’ils soient négatifs, en attentant la prochaine crise où il ne sera plus possible de sortir l’argent. Dans quoi pourrait-on investir son argent pour qu’il rapporte sans rien faire, vu que c’est l’idéal de notre société-rento, du moins s’il faut en croire les publicités à l'usage des gogos qui encombrent nos rues (avril-mai 2015) ? Grave question : ça devient de plus en plus dur. Mais à votre place on ne ferait pas trop confiance aux publicités en question. Notre société est comme un gros dinosaure : quand sa ressource diminue, il exploite d’autant plus ce qui reste. Ca ne le sauve pas, il est trop gros pour vivre de suçoter des bambous jusqu'à la moelle donc il crève quand même, juste un peu plus tard, mais qu'est-ce qu'il démolit d'autant plus de ce qui reste dans l'intervalle ! A savoir nous. Donc à votre place, on se planquerait plutôt... comme on le faisait il y a 65 millions d'années.

Et si on avait remplacé tout de suite l’électricité directe ? La subvention solaire aurait été doublée et il y aurait eu 5'000.- de subvention pour le bois. Laissons tomber le bois, restons dans le solaire. Cela aurait donc fait 8'500.- après subvention directes et remise d’impôt. La moins-value restant identique, on aurait fini à 3'500.- Et donc avec un temps de retour de 2.7 ans. Oui, ça tombe pas tout seul, faut travailler, oui. Mais si vous voulez pas, vous avez toujours la pub sur les murs et la fondation Madoff :-)

Une installation ECS & Chauffage de 24m2 terminée en passe de validation (procès-verbal de mise en service dans la pile). L'autoconstructeur, enthousiasmé par les coûts et les résultats, rempile directement dans les autoconstructions avancées, probations réussies. Mais comme on a pas bouclé le décompte de ce chantier, on peut pas faire d'autres estimations.

Installation solaire pour l'eau chaude sanitaire de 6m2 nets dans bâtiment Minergie-P-Eco.

L'installation solaire est optimisée par rapport à celle réalisée sur Bardet A et Bardet B,. C'est en effet le troisième bâtiment Minergie-P-Eco sur lequel M. Bardet demande une installation Sebasol. Pour les détails généraux, plutôt que de se répéter ici, vous pouvez aller voir les installations Bardet sur les Journées du Soleil 2012 dans les archives Sebasol (voir sous : Romont), et aussi sur les journées portes ouvertes permanentes, vu que M. Bardet en fait partie.

Il est plus intéressant de se pencher sur cette optimisation, couverte par les termes 'stratification ECS evoluée avec retard de corps de chauffe électrique'. Qu'est-ce à dire ? C'est une optimisation mise au point par la société civile, à savoir les autoconstructeurs. Une installation solaire classique avec corps de chauffe électrique possède un corps de chauffe à mi-hauteur du chauffe-eau, pour faire l'appoint électrique. Pour une installation normalement dimensionnée, le solaire couvre autour de 65-70% des besoins avec un COPa de 150 (150 fois plus de chaleur que d'électricité consommée) et l'électricité couvre le reste avec un COPa de 1. Le COPa global est de 1/(0.7/150+0.3/1)= 3.28 soit déjà mieux qu'une pompe à chaleur à air (note : il y a une haute école qui s'est fait financer une recherche et à pondu un rapport de 180 pages pour arriver aux mêmes résultats. C'est beau la science quand ça réinvente la poudre par le chemin des écoliers). Ici l'installation est optimisée de la manière suivante :

- l'habitant peut caler la chauffe du corps de chauffe électrique sur un programme horaire. En soi cela n'a rien de transcendant, beaucoup de gens font cela en ne chauffant qu'avec l'électricité de nuit par exemple
- le corps de chauffe démarre si une température de consigne n'est plus atteinte, non pas au même niveau que lui-même (corps de chauffe classique), mais à un niveau plus haut, qui se situe au-dessus de l'échangeur supérieur du chauffe-eau solaire. Dans une installation classique cet échangeur ne sert à rien, c'est un gaspillage de ressources. Ici il va servir
- l'installation solaire est en stratification active à deux niveaux. Cela veut dire que les deux échangeurs sont utilisée et que la programmation essaie, s'il y a du soleil, de chauffer sur l'échangeur du haut soit, de faire une couche d'eau chaude le plus proche dela température de consigne du corps de chauffe AU-DESSUS de celui-ci. Une fois cette température atteinte, l'installation solaire chauffe le bas. On vous passe les paramètres de la régulation. Si vous questionnez un autoconstructeur , il pourra vous répondre.

L'effet est, pour un utilisateur conscient, de neutraliser au maximum le corps de chauffe. Celui-ci ne chauffe en effet qu'au soir venu ce qui aura permi au soleil de faire le maximum dans la journée, et ce maximum est qualitatif car s'il y a des périodes de soleil suffisant, la couche d'eau sur le corps de chauffe sera chauffée en priorité, et donc ce dernier n'aura pas à la chauffer. Ou en d'autres mots, au lieu de faire un gros tas d'eau tiède partout et que le corps de chauffe complète sur 50% de ce tas, on fait de l'eau plus chaude en haut que le corps de chauffe n'a plus à compléter, et un peu plus froide en bas que le corps de chauffe ne peut compléter, vu que cette eau est plus bas. Tout ceci ne demande que de l'intelligence et à part une vanne 3-voies de stratification, un relai, deux PT1000, et voilà.

Les autoconstructeurs se font déjà ces améliorations depuis quelques temps. Ici c'est la première fois qu'un privé accepte de laisser faire cela à un installateur Sebasol. C'est assez amusant de voir se plier la mythologie de la recherche académique à la pointe et du marché progressiste par autoproclamation. Non seulement cette recherche n'est souvent que des allocations chômage déguisées (il y a un génie local qui veut faire un énième 'bâtiment du futur' pour 300 millions. Avec cette somme 50'000 autoconstructeurs pourraient faire des installations solaires de type Bardet... avant toute subvention et moins value. Imaginez les couilles à zéro de trouille des gars de Goesgen), mais le plus souvent elle accouche de souris (comme cet avion magique qui ne vole bien que démonté dans un boeing 727).

Les simulations de ce genre de système sont en peaufinage et les mesures réelles sont en cours. Tout cela, au contraire des projets des génies locaux, ne coûte pas un kopec à l'Etat. On s'aperçoit que pour des familles gaspilleuses (du genre à se faire pour 200L de bains par jour en plus des autres besoins), le système ne gagne pas grand chose, et c'est logique. C'est un peu comme un chauffage dans un bâtiment nul : votre chauffagiste a beau vous vanter les mérites de sa distribution de chauffage superfutée, si le bâtiment prends l'eau de partout, même une cuillère superfutée va pas écoper. Mais par contre, si les consommations sont raisonnables et les occupants conscients avec leur système, des taux de couverture solaire des besoins de l'ordre de 80-90+% peuvent être atteints. Si on prends 85%, alors le COPa global du système devient 1/(0.85/150+0.15/1)= 6.42 et si c'est 90% il devient 1/(0.9/150+0.1/1)= 9.43 !!! Il va sans dire que la pompe à chaleur, elle peut régater un moment :-)

Last but not least, les autoconstructeurs se feront bientôt de telles installation pour moins de 6'000.- TTC avec chauffe-eau, lignes, connexions, et ferblanterie, avant toute subvention, remise d'impôt à hauteur moyenne de 30% du coût restant près subvention, et moins-value pour le chauffe-eau à se payer quand même. Bon, on est désolé pour le représentant qui vient de faire une crise cardiaque là-bas dans le fond.

Dernières nouvelles. Selon M. Luc Bardet, qui a construit les bâtiments, les 3 insetllations solaires de ces bâtiments ont nécessité jusqu'ici 100.- d'entretien pour 10 ans de fonctionnement cumulés sur les 3. Si on considère qu'une installation dure 20 ans (c'est idiot de le faire, elles sont faites pour durer 100 ans ou plus mais baste), ca fait donc 200.- pour 20 ans. Si on prend un coût net TTC de 15'000.- environ pour une install ca fait donc 200/15000 = 1.3% sur 20 ans et donc des charges d'entretien de 0.7 POUR MILLE par an. On en dira pas plus, on sent déjà venir les suicides et les lamentations des pleureuses comme quoi ca fait pas augmenter le PIB. Vous voulez qu'on vous dise un secret : nous sommes des scientifiques, on ne croit pas plus au PIB qu'à l'astrologie. C'est exactement la même chose.

Installation de 22.5m2 pour l'eau chaude sanitaire et l'appoint chauffage. Accumulateur combiné de 2260L soudé sur place. Stratification à 2 niveaux pour priorité ECS, comme c'est à présent le standard en autoconstruction. A noter que les prises de tête de l'autoconstucteur avec son chauffagiste est une des gouttes qui a fait déborder notre vase et nous décidé à prendre des mesures drastiques en lançant des cours avancés pour rendre les autoconstructeurs capables aptes à s'autonomiser des chauffagistes.

Coût final TTC : 20'500.- environ, y compris ferblantier et soudage sur place payés. Après subvention directes 13'750.- Après moins-value pour chauffe-eau ECS inox de toute façon nécessaire + économie de tuiles : 7'750.- Notez que l'accumulateur contribue au chauffage, mais nous sommes grand princes : du fait que l'appoint chauffage est un poêle aéraulique pur et que la chaudière à gaz qu'on voit sur les images pourrait faire le chauffage sans réservoir tampon, on ne compte aucune moins-value à ce poste. Prix de revient du kWh produit utile sur 20 ans : autour de 4.5 centimes, soit l'équivalent à du mazout autour de 4.5 centimes le litre, Y COMPRIS amortissement de l'installation.

Une installation ECS & Chauffage de 18m2 qui turbine du feu de dieu, avec de la part de l'autoconstructeur de nombreuses améliorations couplées.

Le standard des familles , soit 6m2 avec un boiler de 500lt. Cette surface permet de couvrir 100 % des besoins d'une famille de 4-5 personnes de mai à septembre. Sur l'année , ce pourcentage varie de 70% à 80% selon le lieu et donc l'ensoleillement.

Comme ce champ de capteurs est sur support il a l'inclinaison et l'orientation idéal pour de l'eau chaude sanitaire, soit 45° plein sud.

Pour tordre le coup aux idées reçues, une installation solaire pour chauffer de l'eau sanitaire peut de mettre de l'est à l'ouest et de 20° à 50° de pente. Etant donné que l'on mise essentiellement sur la production estivale, le soleil abonde en été et est suffisant dans toutes ces configurations.

Laurent Rielle est passé du statut d'autoconstructeur à celui d'apprenti Sebasol, il est à présent installateur agréé Sebasol. Son profil est sur

http://www.sebasol.info/membres.asp?membre=installateur

Coût de l'installation avec ferblanterie posée même (possible en autoconstruction, car beaucoup plus simple que l'intégration en toiture), boiler ECS INOX, et support : environ 8'300.- TTC Coût restant après subventions cantonales directes de 1'500.- alors et communales de 1'500.- aussi (BRAVO la commune de Signèse/Ayent !) , moins-values de pose en clef-en-main d'un chauffe-eau inox de toute façon nécessaire et remise d'impôt : environ plus rien du tout. Economie annuelle : environ 380L de mazout équivalent.

Vous pouvez faire tous les calculs compliqués de coût du kWh du monde : l'installation à coûté à peu près 0.-, le prix du kWh produit est donc à peu près équivalent à 0.-, rien, nada, nichts, tipota. L'autoconstruction simplifie donc aussi les calculs économiques !!!

A notre humble avis, les habitants de la commune d'Ayent devraient se renseigner quelque peu sur la question... Car en 2007 cette commune pionnière donnait déjà quelque chose, en 2018 c'est toujours le cas https://www.ayent.ch/data/documents/Reglements/Energie.pdf. Voilà, nous l'aurons écrit.

Ici Laurent Rielle a ajouté un champ de 18m2 en appoint chauffage à son installation solaire de 6m2, reprenant ainsi une tradition sebasolienne de récidive. C'est un classique sebasolien parce que les autoconstructeurs connaissent leur installations, et donc savent les compléter/modifier/augmenter etc. choisissez le mot que vous voulez.

Laurent Rielle est passé du statut d'autoconstructeur à celui d'apprenti Sebasol, il est à présent installateur agréé Sebasol. Son profil est sur

http://www.sebasol.info/membres.asp?membre=installateur

Les autres infos sont à trouver sur la description de l'installation de 6m2 de la famille Rielle, juste dessus ou dessous cette entrée dans la liste des participants à ces Journées du Soleil.

Coût TTC de l'entier du système de chauffage : moins de 25'000.- en autoconstruction, moins de 40'000 en clef-en-main. Pour

1. poêle hydraulique avec groupe hydraulique, connexions, mise en service, cheminée jusqu'aux chevrons, prise d'air, rendement > 80%, en partie monté en Suisse et supporté par des entreprises Suisses
2. distribution chauffage évoluée (piquage prioritaire de la chaleur solaire) avec groupe hydraulique, vanne de mélange, régulation, sonde extérieure, sonde d'ambiance, en grande partie fabriqué et de qualité Suisse
3. installation solaire thermique de 15m2 NETS de capteurs avec support, ferblanterie comprise, capteurs, lignes, stock pour le chauffage (sert aussi au poêle), stock pour l'eau chaude sanitaire (ECS) en inox (dito), total des deux 1580L, vases d'expansions, isolations, régulation avec stratification pour priorité ECS

Les prix s'entendent donc pour un système complet, avec tous les postes, sans 'externalisation', 'oubli' ou envoi sous le tapis de postes nécessaires.

DONNEES DE SOUVERAINETE
- COPa de l'installation solaire 200+.
- COPa de la charge bois 1000+ (52 feux de 2.5h à 10W pour 334 kgs de bois).
- COP de distribution de 3 kW : 300.
- Puissance possible maximale en simultané en hiver (700W du ciel à midi, poêle + solaire) : 18.5 kW => COP instantané en simultané : 925.
- Puissance électrique tirée en simultané (poêle + distribution + solaire) : 35W.
- Puissance électrique tirée en foisonnement (solaire ou poêle + distribution, mais pas solaire + poêle + distribution car le poêle et la distribution ont peu de chance de fonctionner quand il y a du soleil) : 11 ou 24 W (stand-by de réguls inclus).
- Energie sur 24h tirée en hiver par l'installation solaire : 0.086 kWh (6h de fonctionnement, 24h de standby).
- Energie sur 24 tirée en hiver par le poêle : 0.025 kWh (2.5 h de fonctionnement pour un feu, pas de standby).
- Energie sur 24h tirée en hiver par la distribution chauffage : 0.16 kWh (10h de distribution hors solaire passif et stockage masse, 24 h de standby).
Total : 0.271 kWh.
- Autonomie avec une batterie ordinaire de 1kWh de stockage utile (inférieur au stockage maximal, pour cause de limite de décharge) : 3.7 jours. JOURS.
- Surface de capteur photovoltaïque nécessaire pour couvrir cette consommation journalière essentielle de 0.271 kWh, avec fonctionnement pendant 6h à 15% de rendement utile de stockage dans la même batterie, pour 300 W de puissance solaire utile en moyenne sur ces 6h :1m2. Un, uno, ena, ein, a single, m2. Et pas des dizaines de m2. Percuté ?

Source copyright Sebasol et Pascal Cretton. Trace historique copyright Sebasol et famille Jaquier grâce à ce site et tous nos témoins. Avec nos salutations au 'bâtiment du futur' qu'on peut donc envoyer dans les poubelles de l'évolution, avec toutes les Machines de Shadoks du même tonneau qu'on nous a enfilées, qu'on nous enfile, et qu'on voudra nous enfiler, encore et encore, pour la grâce du PIB et du prestige.

MAIS ELLE EST RONDE, ET ELLE TOURNE AUTOUR DU SOLEIL.

Installation de 18m2 pour l'eau chaude sanitaire et l'appoint chauffage. Accumulateur combiné de 2260L. Stratification à 2 niveaux pour priorité ECS, comme c'est à présent le standard en autoconstruction. M. Loetscher est en outre un des participant à la structure d'expérimentation pratique mise en place par Sebasol sur tout le territoire romand. Cette structure aide, y compris financièrement, les autoconstructeurs les plus capables à tester des solutions raisonnables pour la souveraineté énergétique. Si elles s'avèrent intéressantes, elles seront proposées aux autoconstructeurs qui suivront. M. Loetscher a testé un système de distribution chauffage avec piquage différentié qui permet de tirer un bénéfice maximal de la stratification 2-niveaux et d'utiliser l'énergie solaire en priorité pour mettre le plus possible HS la chaudière. Il a fallu dépister et résoudre de nombreux problèmes pratiques passés sous silence par les représentants de matériel, pour lesquels souvent les professionnels de la branche n'ont été d'aucune aide, tellement l'écart entre l'autoconstruction solaire thermique sebasolienne et les kits du marché ne cesse de se creuser. Ces enseignements seront intégrés aux cours avancés qui auront lieu dès septembre 2010.

Coût final TTC : 18'700.- y compris ferblantier payé et distribution chauffage. Après subvention directe 13'300.- Après moins-value de boiler ECS inox, distribution chauffage de toute façon nécessaire et remise d'impôt 5'000.- Production annuelle env. 750 m3 de gaz. Prix de revient du kWh produit utile sur 20 ans env. 3.5 centimes, soit l'équivalent à du mazout à 35 centimes le litre. Et pas rien qu'aujourd'hui : dans 20 ans aussi.

2015. Michel Loertscher installe en autoconstruction un poêle hydraulique de 10 kW dont 70% dans l'eau pour 7'400.- TTC fini. On sait pas ce qui va rester comme gaz entre le solaire et ça ... Probablement d'ici quelques temps Michel Loetscher va flinguer le gaz, seul moyen de couper aux taxes de raccordement et autres, qui vont totaliser d'avantage que la consommation de gaz !!!

Non il ne s'agit pas d'une erreur. C'est la seconde installation de Vladimir Mange. Plus de données bientôt.

Un champ sur support qui s'intègre très bien au fond du jardin. S'il n'était pas là, il manquerait quelque chose !

Nous n'avons pour l'instant pas plus de donnés sur cette installation. Données suivront.